Les autorités marocaines ont effectué, la semaine dernière, deux rafles dans les environs du point de passage de Beni Nsar pour éviter que les mineurs n'accèdent de manière clandestine au préside occupé de Melilla. Selon le quotidien local El Faro citant des sources policières marocaines, ces opérations, menées sur instructions de hauts responsables de la sûreté marocaine, ont pour objectif de renforcer le contrôle des identités dans cette zone de la frontière à la suite de manifestations qui ont eu lieu à Melillia réclamant plus de sécurité dans les rues. Les autorités marocaines ont ainsi interceptés 14 mineurs, indique la même source selon laquelle, le conseiller au bien-être social espagnol Daniel Ventura, a affirmé ne pas être au courant de ces opérations se contentant d'affirmer que le nombre de mineurs non accompagnés en provenance du Maroc qui se trouvent dans l'enclave, a atteint 340 la semaine dernière. Pour ce qui est du rapatriement de ces jeunes adolescents, Daniel Ventura a indiqué qu'il appartient aux parlementaires d'examiner cette question avec les ministres de l'intérieur et des affaires étrangères espagnols, préconisant en même temps la construction d'un nouveau centre au coté de la frontière afin de garantir un meilleur accueil et une meilleure protection à cette catégorie de clandestins. Il a fait savoir que depuis le début de l'année, quelque 1200 mineurs étrangers sont passés par cette ville. Le conseiller au bien-être social a par ailleurs indiqué avoir remis au parquet et au juge des mineurs le rapport élaboré par l'ONG Harraga sur la situation des mineurs étrangers à Melillia. L'objectif, a-t-il précisé, est d'enquêter sur les accusations de cette ONG qui parle de mauvais traitement dont feraient l'objet ces jeunes dans le centre d'accueil, allant même jusqu'à affirmer qu'on leur administre des calmants.