Le conseiller en charge du dossier des mineurs migrants dans le gouvernement de Mélilia a lancé un appel aux autorités marocaines pour qu'elles participent au rapatriement des mineurs entrés illégalement dans l'enclave. Le gouvernement autonome de Mélilia est mécontent et le fait savoir. Suite aux informations sur l'arrivée de policiers marocains à Paris pour identifier des mineurs migrants marocains, les autorités du préside invitent les agents marocains pour accomplir la même mission. Le conseiller en charge du département du bien-être social, Daniel Ventura a partagé, sur les réseaux sociaux, l'article d'un journal marocain faisant état de la présence des éléments de la police marocaine dans la capitale française. Ventura souhaite le royaume rapatrie les 400 mineurs identifiés comme Marocains et qui déambulent dans la rue de l'enclave; "cela serait intéressant que les 6 agents marocains qui se sont déplacés à Paris pour identifier et rapatrier les mineurs, viennent à Mélilia pour rapatrier les 400 mineurs titulaires d'un document marocain que nous accueillons dans les centres ainsi que tous ceux qui vivent dans la rue", a-t-il lancé sur un ton sarcastique. Dans des déclarations à la presse, le conseiller a souligné que la pression migratoire des mineurs est difficile à assumer vu que les installations ne sont en mesure d'héberger des contingents aussi élevés. À travers cette sortie, le membre du l'Exécutif de l'enclave (PP) a envoyé un avertissement au gouvernement central et a estimé que le préside peut à peine accueillir 180 personnes, soit la capacité d'accueil de son établissement. «Le reste doit être rapatrié vers le Maroc ou vers d'autres régions espagnoles», a-t-il ajouté. Les enquêtes menées durant les sept derniers mois ont dévoilé deux modèles d'accès à l'enclave par ces jeunes candidats à l'immigration. La première consiste en verser des pots de vin de 20 euros à un «passeur» du côté marocain pour pouvoir entrer dans l'enclave. D'autres ont indiqué qu'ils ont pu accéder au préside en compagnie de leurs parents. C'est ce qu'ont révélé ces jeunes aux policiers espagnols qui les ont interrogés une fois intercepter au préside. Pour acculer le gouvernement socialiste à réagir et surtout le mettre mal à l'aise vis-à-vis des autorités marocaines, le conseiller a souligné que 180 nouveaux mineurs ont été accueillis depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir. Rien qu'en juillet, on en dénombre 98. Pis encore, le conseiller menace d'installer ces jeunes migrants dans des tentes dressées à l'entrée du centre, vu que l'établissement n'a pas la capacité de tous les héberger . Rappelons que plusieurs ONG dont Save the Children ont critiqué les autorités de Melilia et la gestion du dossier des jeunes migrants illégaux. Une gestion qu'elles jugent «déplorable», malgré les importants fonds qu'elles reçoivent pour ce dossier.
