En dépit d'un net recul de la production automobile en Espagne, le Maroc figure parmi les rares marchés à avoir augmenté ses importations de véhicules espagnols en janvier, à contre-courant de la tendance générale. Selon les données publiées ce mardi par l'Association espagnole des fabricants d'automobiles et de camions (Anfac) et relayées par Pressdigital, la production espagnole a chuté de 27,2 % sur un an, totalisant 168 076 unités. Cette baisse s'explique par des ajustements des cadences de travail dans les usines et par l'adaptation des chaînes d'assemblage aux nouvelles exigences environnementales imposées par Bruxelles. L'impact a été particulièrement marqué pour les véhicules utilitaires et industriels, dont la fabrication a reculé de 33,7 %, tandis que la production de voitures particulières a diminué de 25,3 %, atteignant 132 162 unités. L'exportation globale des véhicules espagnols a enregistré un repli de 28 %, avec 145 170 unités expédiées à l'étranger. L'Europe reste la première destination, concentrant 92,1 % des ventes, avec la France et l'Allemagne en tête. Toutefois, plusieurs marchés stratégiques comme l'Italie et le Portugal ont enregistré des chutes respectives de 46 % et 44 %. Seuls le Maroc et Israël ont vu leurs importations progresser, entérinant le rôle croissant du royaume dans les échanges automobiles avec l'Espagne. L'essor des véhicules hybrides et électrifiés a largement soutenu cette tendance. La production des modèles à faibles et zéro émissions a bondi de 52,2 % en un an, représentant désormais 38,8 % du total des véhicules assemblés en Espagne. Les hybrides conventionnels se sont distingués avec une hausse de 62,7 %, tandis que les modèles entièrement électrifiés ont progressé de 10,3 %, atteignant 10,5 % de la production mensuelle. Alors que plusieurs marchés européens réduisent leurs achats de véhicules espagnols, le Maroc se positionne comme un partenaire clé pour l'industrie automobile ibérique, porté par une demande soutenue en modèles électrifiés et une évolution des préférences de consommation qui contraste avec le ralentissement observé ailleurs.