L'Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis (ANRAC) poursuit ses contrôles et compte retirer entre 100 et 120 licences accordées à des investisseurs et à des coopératives de transformation n'ayant pas respecté les engagements mentionnés dans les cahiers des charges, notamment concernant la signature de contrats avec les coopératives agricoles. Cette procédure concernera également des licences d'importation et d'exportation de semences et de plants, en raison de l'absence de listes détaillées des bénéficiaires parmi les agriculteurs. Les entités concernées disposeront d'un délai de trente jours pour rectifier les irrégularités signalées et recouvrer leurs autorisations, faute de quoi celles-ci seront définitivement annulées. Par ailleurs, l'Agence a émis plus de 230 avertissements à des détenteurs de licences de commercialisation et d'importation, les enjoignant de respecter leurs engagements sous peine de retrait. Ces acteurs devront également régulariser leur situation dans quatre semaines. L'ANRAC a récemment tenu une série de réunions pour examiner les mesures de retrait de licences en cas de non-respect des obligations légales. Dans son bilan de l'année écoulée, l'Agence avait souligné que l'ensemble des activités liées au cannabis effectuées par les cultivateurs et les opérateurs respectaient les dispositions réglementaires en vigueur. En 2024, l'Anrac a traité 4 158 demandes de licences, y compris 3 371 accordées. Parmi celles-ci, 3 056 concernent des autorisations délivrées à 2 907 agriculteurs pour la culture et la production du cannabis contre seulement 430 licences en 2023. En outre, 315 licences ont été attribuées à 158 opérateurs dans divers domaines : 77 pour la transformation, 83 pour la commercialisation, 67 pour l'exportation, 35 pour l'importation de semences, 50 pour le transport, une pour l'exportation de semences et deux pour l'exploitation de pépinières. Ces opérateurs se répartissent entre 35 coopératives, 87 entreprises et 36 individus.