Les vérifications fiscales ont exposé des incohérences flagrantes : ces sociétés, récemment créées et dépourvues d'historique commercial substantiel, enregistrent des volumes d'importations disproportionnés par rapport à leur activité déclarée. Les marchandises concernées, souvent des biens de consommation de faible valeur unitaire, compliquent encore l'évaluation de leur coût réel. La Direction des douanes et des impôts indirects au Maroc (DGI) a lancé une enquête sur un vaste réseau de blanchiment d'argent impliquant des entreprises spécialisées dans le commerce international, a appris Barlamane.com de ses sources. Ces sociétés, souvent de petite taille, achètent des marchandises depuis des pays asiatiques tels que la Chine et les Philippines, tout en transférant d'importantes sommes d'argent sur les comptes de leurs fournisseurs dans ces destinations, sur la base de factures falsifiées. L'enquête a été déclenchée après des signalements émanant des services fiscaux et des bureaux de change, qui ont relevé des transactions suspectes effectuées par plusieurs entreprises opérant majoritairement via le port de Casablanca. Bien que ces opérations aient été réalisées dans un cadre légal apparent, la répétition fréquente des achats des mêmes marchandises, sur une période limitée et auprès des mêmes fournisseurs, a éveillé des doutes. Les contrôles fiscaux ont révélé des incohérences majeures dans les données financières de ces entreprises. Souvent nouvellement créées, elles affichent des volumes d'opérations disproportionnés par rapport à leur activité déclarée. Les produits concernés, principalement des biens de consommation courante, présentent une faible valeur unitaire, compliquant l'évaluation précise de leur coût réel. Les autorités douanières poursuivent leurs investigations pour déterminer l'ampleur du réseau et identifier les responsables de ces pratiques illégales.