Dans une vidéo controversée publiée récemment et que Barlamane.com a visionnée, Hicham Jerando, escroc en fuite au Canada, a accusé les résidents d'un immeuble situé dans le quartier Agdal (au sud du centre-ville de Rabat) de transformer leurs appartements et commerces en lieux de débauche, abritant prétendument des activités de prostitution, de consommation de drogue et d'alcool. Cependant, selon une source proche de Jerando, cette attaque est destinée en réalité à régler des comptes personnels avec un ancien ami, Imad, propriétaire d'une boutique d'optique dans cet immeuble. La source affirme que Jerando cherche à se venger de cet individu avec qui il entretenait une relation étroite avant que des différends financiers ne les divisent. Imad aurait fréquenté un appartement de l'immeuble incriminé, propriété d'une connaissance commune. Jerando aurait ensuite profité de ce lien pour accuser, de manière générale, les habitants de l'immeuble, tout en visant en réalité son ancien acolyte, qu'il accuse de l'avoir escroqué sur des sommes d'argent suspectées d'être issues de pratiques d'extorsion communes. La source indique également qu'Imad a été la cible d'une plainte pour diffamation déposée par un individu qui l'accusait d'avoir transmis des données diffamatoires à Jerando. Ce dernier aurait alors utilisé ces informations pour alimenter son scandale public contre les habitants de l'immeuble. Un long historique malfamé Hicham Jerando, propriétaire d'un commerce sur la rue Chabanel à Montréal, était au centre d'une série de scandales judiciaires. Il a été poursuivi en Cour supérieure du Québec et faisait face à des accusations criminelles de menaces de mort à l'encontre de figures publiques marocaines. La dernière controverse impliquait une poursuite de deux millions de dollars intentée par Najim Bensami, ancien procureur général du roi au Maroc. Cette action en justice fait suite à des propos tenus par Jerando sur sa chaîne YouTube où il aurait suggéré que M. Bensami soit «exécuté, puis ressuscité, puis encore exécuté à mort.» L'ex-procureur a également signalé avoir reçu des menaces directes, notamment un message affirmant qu'il «mérite d'être enterré vivant» avec toute sa famille. Dans sa plainte, M. Bensami qualifie les déclarations de Jerando de «hautement diffamatoires, fausses et irresponsables», réclamant 1,5 million de dollars pour atteinte à son honneur et 500 000 dollars supplémentaires en dommages punitifs. Il attribue également ces propos à une volonté délibérée de porter atteinte à sa réputation, notamment en raison de son rôle clé dans les procès liés aux attentats terroristes de Casablanca en 2003. Un récidiviste des controverses judiciaires Jerando n'en est pas à sa première infraction. En janvier, il a été reconnu coupable d'outrage au tribunal pour avoir refusé de retirer des vidéos où il accusait un autre officier de justice marocain de corruption et de blanchiment d'argent, sans en apporter de preuves. Par ailleurs, il a plaidé non coupable lors de sa comparution à la cour municipale de Montréal, le 8 mars, dans le cadre des accusations criminelles pour menaces de mort visant M. Bensami. Une réputation ternie au sein du milieu des affaires Administrateur jusqu'à récemment de la Société de développement commercial District Central, Jerando siégeait aux côtés d'Emilie Thuillier, maire de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville. Face aux accusations pesant sur lui, l'organisme a rapidement soumis le dossier au comité de gouvernance. Jerando aurait alors choisi de ne pas solliciter de nouveau mandat, mettant fin à son rôle d'administrateur le 27 mars, selon des sources canadiennes proches du dossier. Des activités professionnelles floues Se décrivant comme vice-président et directeur du développement commercial de GOPS.7 Aéronautique, une société supposée active dans la vente et la location d'avions d'affaires, Jerando affiche une image contrastée. La poursuite intentée par M. Bensami souligne que les activités réelles de l'entreprise semblent se limiter à la promotion de robots culinaires, et non à des projets liés à l'aéronautique, comme il le prétendait partout. Entre poursuites civiles, accusations criminelles et scandales à répétition, Hicham Jerando fait l'objet d'une attention accrue de la part des autorités judiciaires marocaines et canadiennes. Ces affaires, affirment les sources de Barlamane.com, révèlent des agissements marqués par des motivations personnelles et des comportements douteux, tant dans sa vie professionnelle que dans ses activités sur les réseaux sociaux.