Quatre adolescents ont comparu le 30 septembre devant le juge d'instruction de la deuxième chambre de la Cour d'appel de Tanger, accusés d'être impliqués dans une affaire de harcèlement à l'encontre d'une jeune femme sur la promenade de la ville. Leur arrestation est survenue après la diffusion d'une vidéo, les montrant en train de se livrer à des actes obscènes envers une passante. Selon nos informations, l'interrogatoire des mineurs s'est déroulé en l'absence de la victime, et ce pour la deuxième fois consécutive. Celle-ci s'est contentée de divulguer un enregistrement vocal sur les réseaux sociaux, relatant les faits sans toutefois révéler son identité. Nos sources rapportent aussi que, à la suite de l'interrogatoire des quatre jeunes mis en cause, le parquet compétent a ordonné leur placement au centre des mineurs à la prison de Tanger. Ils sont poursuivis sous les chefs d'accusation de tentative d'attentat à la pudeur et de harcèlement. La jeune victime, pour sa part, s'est exprimée pour la première fois dans un enregistrement audio diffusé sur les réseaux sociaux. Elle y a clarifié le déroulement des événements, affirmant que la vidéo partagée ne capturait pas l'intégralité des faits. Elle a précisé que l'incident avait débuté par une tentative de vol qui a pris, par la suite, les traits d'une agression sexuelle. En pleurs, elle a déclaré dans la bande sonore écoutée par Barlamane.com : «Je portais une veste longue, allant jusqu'au-dessous des genoux, comme tout le monde. Elle n'était pas courte, contrairement à ce que montre la vidéo. Je n'étais pas la seule à revêtir de tels vêtements, c'est un habillement courant que l'on aperçoit tant à la télévision que dans les rues et sur les réseaux sociaux. Si vous y prêtez attention, la veste était à manches mi-longues, le décolleté était couvert et l'ourlet atteignait les genoux.»