Une vague de colère s'est emparée de l'Algérie en marge des violences tragiques commises par la police lors du match entre l'Union sportive de Monastir et le Mouloudia d'Alger au stade Ali Ammar. Ces événements ont coûté la vie à Walid, un jeune homme de 23 ans, suscitant des appels à manifester. Des rassemblements sont prévus pour le vendredi 27 septembre, après la prière, dans cinq villes algériennes, parmi lesquelles Alger (nord), Oran (ouest de la capitale) et Constantine (à environ 320 kilomètres au sud-ouest d'Alger). Les manifestants revendiqueront «le droit à la liberté et à la vie» et marcheront contre la répression croissante exercée par la junte militaire, qui a intensifié son emprise depuis la réélection contestée d'Abdelmadjid Tebboune début septembre. Selon des estimations, le taux de chômage chez les jeunes atteint près de 30 %, sur fond d'une crise socio-économique sans précédent. «Le meurtre de Walid agit comme un catalyseur et ranime les aspirations à un changement véritable», selon des personnalités de l'opposition algérienne. «La situation en Algérie est à un tournant. Les manifestations de cette semaine pourraient marquer un retour significatif des revendications populaires sur le devant de la scène», a-t-on souligné. Des violences tragiques ont éclaté lors du match opposant le Mouloudia Club d'Alger (MCA) à l'US Monastir, qui s'est soldé par une victoire de 2-0 pour le MCA. Les incidents se sont produits au stade Ali Ammar, où les tensions entre les supporters des deux équipes ont rapidement dégénéré, entraînant des confrontations avec les forces de l'ordre. Selon des sources locales, la victime, un jeune homme de 23 ans, a succombé à ses blessures après avoir été gravement blessé durant le tumulte. Des témoins ont rapporté des scènes de chaos, avec des projectiles lancés et des gaz lacrymogènes utilisés pour disperser la foule. Ce tragique événement survient dans un contexte de préoccupations croissantes liées à la sécurité lors des événements sportifs en Algérie. En 2023, le nombre d'incidents violents dans les stades algériens a augmenté de 25 % par rapport à l'année précédente, exacerbant les craintes d'une recrudescence de la violence dans le milieu du football.