«La lettre du chef de l'Etat [français Emmanuel Macron] au roi du Maroc [Mohammed VI] est tombée comme un coup de tonnerre», écrit Le Figaro dans son édition du 31 juillet. «La France a décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, contre l'Algérie, qui, de son côté, soutient les [séparatistes] sahraouis... Paris ne pouvait aller plus loin dans l'affront fait à Alger», a-t-on noté. Le journal français énumère les probables conséquences de cette nouvelle position français au profit du Maroc, qu'il estime «assumées» pour Paris. «En pleine campagne pour sa réélection, Abdelmadjid Tebboune ne manquera pas de se livrer à une navrante exploitation de la fibre antifrançaise après ce cadeau au souverain chérifien. Sa visite en France, prévue fin septembre, sera probablement annulée. Alger annoncera certainement des sanctions économiques, notamment sur les exportations de gaz vers la France. Et cessera, pour un temps au moins, d'accepter le retour en Algérie des OQTF, dont un tiers sont algériens et qui rentrent au pays au compte-gouttes.» Le Figaro souligne que le pari algérien d'Emmanuel Macron, dans toutes ses manifestations, a été un insuccès. «Après s'être livré à toutes les contorsions pendant six ans pour s'attirer les grâces de l'Algérie, Macron a pris acte de plusieurs réalités. D'abord, la réconciliation avec Alger est un échec, en dépit de ses ouvertures mémorielles. Son pari algérien a produit des effets très limités tout en nourrissant les crispations avec Rabat. C'est l'autre point. L'Algérie est une puissance régionale sur le déclin après sa brouille avec le Mali et le Niger. À l'inverse du Maroc, qui capitalise sur les difficultés d'Alger en Afrique, notamment au Sahel», révèle le journal français.