Les diplômés des instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé (ISPITS) ont organisé, jeudi 18 juillet, des protestations dans plusieurs villes, afin d'exprimer leur rejet d'un hypothétique recrutement par contrat au terme des concours prévus prochainement par le ministère de la santé et de la protection sociale. Leur principale revendication est de se réserver le statut de fonctionnaire de l'Etat, autrement ils comptent boycotter les prochains concours. Ils estiment que le régime de contrat portera un coup à leurs intérêts, dans le cadre de la proche mise en place des groupements sanitaires territoriaux, qui sont au cœur de la politique publique d'amélioration de la qualité des prestations. Les groupements sanitaires territoriaux, qui verront le jour dans le courant de 2024, devront permettre de gérer les contraintes actuelles liées à la gestion hospitalière en mutualisant les ressources humaines et financières de tous les établissements de santé au niveau de la région, et de développer l'offre de soins de manière intégrée et complémentaire au sein de la région, d'après les explications de la tutelle. Par ailleurs, les lauréats des ISPITS, via leurs divers porte-paroles, réclament une augmentation des postes à pourvoir dans la fonction publique à l'adresse des infirmiers car les postes annoncés pour les futurs concours ne sont pas en adéquation avec le grand nombre des diplômés de ces instituts. À l'instar des étudiants de médecine, les lauréats des ISPITS s'élèvent contre l'augmentation du nombre des places pédagogiques dans ces instituts, dont les infrastructures se sont sérieusement détériorées, tout en accusant les élèves du secteur privé de «monopoliser les structures de santé».