Le Mali va assurer pour une durée d'un an la présidence de la Confédération des Etats du Sahel, qui comprend également le Burkina Faso et le Niger, selon la déclaration dite de Niamey, publiée à l'issue d'un sommet tripartite tenu samedi dans la capitale nigérienne. Les Chefs d'Etat de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) ont unanimement décidé de la création de la Confédération des Etats du Sahel, indique la déclaration, ajoutant qu'ils se sont engagés entre autres, à « doter cette Confédération d'instruments propres pour le financement de sa politique économique et sociale ». Les dirigeants du Burkina, du Mali et du Niger ont aussi décidé de « mettre en place des mécanismes visant à faciliter la libre circulation des biens, des personnes et des services au sein de l'espace AES ». Les trois pays de l'AES avaient annoncé en janvier leur départ de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), une organisation qu'ils jugent « instrumentalisée » par la France. « Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », a dit le chef de transition au Niger, le général Abdourahamane Tiani, en ouverture du sommet. Le général Tiani a affirmé devant ses homologues burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, et malien, le colonel Assimi Goïta, que les peuples de leurs trois pays avaient « irrévocablement tourné le dos à la Cedeao ».