«Il y a une menace dans toutes les élections, et en effet nous le voyons dans cette élection, de la part d'acteurs hostiles cherchant à influencer l'issue» du scrutin, a déclaré sur Sky News le vice-premier ministre britannique, Oliver Dowden. Le vice-premier ministre britannique Oliver Dowden a mis en garde dimanche contre le risque d'ingérence russe dans la campagne pour les élections du 4 juillet, après qu'un média australien a mis en évidence des activités coordonnées sur Facebook. «Il y a une menace dans toutes les élections, et en effet nous le voyons dans cette élection, de la part d'acteurs hostiles cherchant à influencer l'issue» du scrutin, a déclaré sur Sky News Oliver Dowden. «La Russie en est un exemple, et il s'agit d'un exemple classique du jeu russe», a-t-il ajouté, évoquant une opération de «faible niveau».. La télévision publique australienne ABC a identifié cinq pages Facebook coordonnées, rassemblant 190.000 abonnés au total, critiques envers plusieurs partis politiques britanniques, dont les travaillistes et les conservateurs, mais soutenant parfois le parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage. Des experts interrogés par ABC y ont vu la marque d'une opération d'influence russe. «Je ne suggère aucunement qu'il y ait une sorte de collusion directe» entre la Russie et le chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage, a déclaré Oliver Dowden, soulignant que son propos est «d'avertir» de «la menace d'ingérence d'Etat russe dans nos élections». Un «canular russe», selon le vice-premier ministre Il a en revanche fustigé les récents propos de Nigel Farage suggérant que l'Occident aurait «provoqué» la guerre en Ukraine. Interrogé sur Sky News au sujet des craintes d'ingérence, le dirigeant de Reform UK a quant à lui balayé d'un revers de main ce qu'il a appelé le «canular russe». Il a en outre répété que l'affaire des propos racistes envers le Premier ministre britannique Rishi Sunak par un militant de sa campagne était un «traquenard». «C'était un numéro du début à la fin», «une tentative délibérée de faire dérailler notre campagne», a-t-il soutenu. Après avoir retiré son soutien à trois candidats pour des propos racistes, et affirmé dimanche lors d'un meeting que Reform était débarrassé des «brebis galeuses», Nigel Farage a été confronté à la défection de l'un de ses candidats. Liam Booth-Isherwood, qui se présentait dans le centre de l'Angleterre, a justifié sa décision en dénonçant l'échec de la direction du parti à lutter contre le racisme et le sexisme dans ses rangs. Il a annoncé qu'il soutenait la candidate conservatrice, seule à même à ses yeux de battre le Labour. Très largement en tête dans les sondages, le parti travailliste de Keir Starmer a reçu le soutien du chanteur Elton John et du journal conservateur Sunday Times, qui dans un éditorial a jugé qu'il est temps pour le Labour «de se voir confier la tâche de rétablir la compétence au sein du gouvernement», «il arrive un moment où le changement est la seule option possible». Dans le Sunday Telegraph, le premier ministre Rishi Sunak a mis en garde contre les «dégâts irréversibles» que risque selon lui le Royaume-Uni en cas de victoire du Labour, notant qu'il reste quatre jours pour «sauver le pays». «Je ne veux pas que les gens abandonnent leurs retraites, leurs finances, nos frontières, leur sécurité à un gouvernement travailliste», a déclaré Rishi Sunak sur la BBC, estimant qu'il s'agit du «choix» qui se présente pour les Britanniques.