La situation des charges et ressources du trésor (SCRT) fait ressortir un déficit budgétaire de 17,6 milliards de dirhams (MMDH) à fin mai 2024, contre 24,9 MMDH durant la même période un an auparavant, selon le ministère de l'économie et des Finances. Cette évolution reflète une augmentation des recettes (+12,3 MMDH) plus importante que celle des dépenses (+5,1 MMDH), explique le ministère dans son document sur la SCRT de mai 2024. D'après la même source, les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 40% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF) et une hausse de 12,3 MMDH (+10%), comparativement à fin mai 2023. Les dépenses ordinaires ont atteint un montant de 127,7 MMDH, enregistrant un taux d'exécution de 41,6% et une hausse de 1,7 MMDH par rapport à fin mai 2023. Cette évolution est attribuable à l'augmentation des dépenses au titre des biens et services (+3,1 MMDH). Concernant l'exécution des dépenses des biens et services, elle est marquée par un taux de réalisation de 40,7% pour les dépenses de personnel et 40,2% pour les dépenses afférentes aux « autres biens et services », en augmentation de 2,2 MMDH et 0,9 MMDH, respectivement par rapport à fin mai 2023. Pour leur part, les intérêts de la dette, ont été stables, affichant un taux de réalisation de 33,2%. Cette quasi-stabilité recouvre une hausse des intérêts de la dette extérieure (+1,9 MMDH) compensée à une baisse de ceux afférents à la dette intérieure (-2 MMDH). Pour ce qui est des charges de la compensation, elles ont diminué à 1,3 MMDH, avec un taux de réalisation de 76,2%. La baisse de ces charges provient du gaz butane (7,5 MMDH), de la farine nationale de blé tendre (0,9 MMDH), tandis que la charge au titre du sucre a augmenté à 0,7 MMDH et les subventions accordées aux professionnels du secteur du transport routier se sont élevées à 1,6 MMDH, contre 1 MMDH un an auparavant. Ces évolutions des recettes et des dépenses se sont traduites par un solde ordinaire excédentaire de 7,7 MMDH, contre -3 MMDH à fin mai 2023. En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions ont atteint 36,1 MMDH, en baisse de 2 MMDH par rapport à fin mai 2023. Comparativement aux prévisions de la Loi de Finances 2024, leur taux de réalisation s'est élevé à 36%. La SCRT est le document statistique qui présente, au nom du ministère de l'Economie et des Finances, les résultats de l'exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l'année précédente. Pour rappel, alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d'une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d'investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.