Le match Congo-Maroc en éliminatoires de la Coupe du Monde serait menacé d'annulation. Un ministre congolais refuse catégoriquement que son équipe joue ses deux prochaines rencontres ailleurs qu'à Brazzaville, à commencer par celui contre le Niger. Dans le cadre 3e et 4e journées du Groupe E des qualifications de la zone Afrique, les Diables rouges, surnom de la sélection congolaise, devront accueillir successivement les équipes du Niger (6 juin) et du Maroc (11 juin) au stade des Martyrs de Kinshasa (RD Congo), d'après le programme officiel annoncé par le CAF. Seulement, les autorités congolaises estiment avoir fait tout ce qu'il fallait pour homologue dans les délais le stade Massamba-Débat de la capitale Brazzaville, puisque des contrôleurs de la FIFA auraient certifié la nouvelle pelouse. A leurs yeux, il n'y aurait plus aucune raison pour faire le déplacement dans le pays voisin. « Après ces travaux, il ne reste plus que les Diables Rouges disputent leurs prochains matchs à domicile sur cette pelouse », a précisé le ministre de la Jeunesse et des Sports Hugues Nguoélondélé, dont les propos ont été rapportés par le média local Vox, à la suite d'une visite pour superviser la fin de la pose de la nouvelle pelouse (1er juin). Le ministre congolais a, ensuite, pris l'avion pour le Niger pour décrocher l'accord des autorités du pays afin de délocaliser la rencontre à Brazzaville, au lieu de Kinshasa, où se trouve actuellement la sélection nigérienne, entraîneur par l'ancienne gloire marocaine Badou Zaki. «Le président de la République du Niger a donné son accord, rassurant son homologue congolais que les instructions seront données pour que le match se joue finalement à Brazzaville. Malheureusement, ce matin par WhatsApp, j'ai reçu un message du ministre des Affaires étrangères du Niger qui me dit que, contrairement à ce que le président a annoncé hier, l'équipe du Niger ne viendra pas jouer à Brazzaville. Il maintenait l'équipe à Kinshasa», a raconté Nguoélondélé, cité par le site Les Echos du CongoBrazzaville. Et de poursuivre : «J'en ai rendu compte au président de la République et la décision qui s'ensuit est que l'équipe nationale du Congo n'ira pas non plus jouer à Kinshasa. Nous acceptons le forfait.» À quelque 24 heures de la confrontation face au Niger, les autorités congolaises n'ont fait aucune nouvelle officielle. Le maintien de la déclaration du forfait et le mutisme de la CAF ne peuvent qu'alimenter les doutes sur l'annulation des deux prochains matchs du Congo, dont celui contre le Maroc, dans le cas où l'instance continentale se tient à la programmation initiale.