La Maison-Blanche a estimé que sanctionner cette organisation ne serait pas «la bonne approche», même si Joe Biden avait jugé «scandaleuse» la demande de mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s'est dit «surpris et déçu» dans une interview diffusée dimanche 2 juin par le fait que l'administration américaine ne soutienne pas de sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur veut un mandat d'arrêt contre lui. La Maison-Blanche a estimé cette semaine que sanctionner cette organisation ne serait pas «la bonne approche», même si le président Joe Biden avait jugé «scandaleuse» la demande de mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens. Or le secrétaire d'Etat Antony Blinken avait auparavant laissé entendre que l'administration était ouverte à travailler avec le Congrès sur une réponse à l'annonce du procureur de la CPI. «Les Etats-Unis avaient affirmé qu'ils appuieraient (…) la proposition de lois sur des sanctions», a dit le premier ministre israélien dans un entretien avec la radio Sirius XM enregistré mercredi, soit avant que Joe Biden n'annonce un plan de fin des hostilités à Gaza. «Je pensais que c'était encore la position américaine parce qu'il y avait un consensus au sein des deux partis (républicain et démocrate, NDLR) il y a tout juste quelques jours, selon lequel il allait y avoir une proposition de loi sur des sanctions contre la CPI si elle persistait à (rechercher) ces mandats», a-t-il ajouté. «Maintenant vous dites qu'il y a un point d'interrogation, et franchement je suis surpris et déçu», a-t-il encore dit. «En fait, l'Amérique est en danger, parce que si les responsables élus israéliens (…) font l'objet de mandats d'arrêt et que les soldats israéliens font l'objet de mandats d'arrêt, la même chose arrivera à vos soldats et à vos élus», a lancé Benyamin Netanyahou. Des élus républicains poussent pour faire adopter des mesures contre la CPI, dont le procureur Karim Khan a réclamé des mandats d'arrêt contre Benyamin Netanyahou, son ministre de la Défense et contre trois dirigeants du Hamas pour des crimes présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.