L'administration pénitentiaire affirme que l'ancien bâtonnier déchu, condamné en 2022 à trois ans de prison ferme pour onze chefs d'accusation, n'a pas «suspendu» sa grève de la faim mais «l'a rompue». Mohamed Ziane a mis définitivement un terme à sa grève de la faim «qui a duré seize heures» après avoir rencontre le directeur et le médecin de la prison et non après des «exhortations de parties étrangères», a annoncé mardi 20 février l'administration pénitentiaire DGAPR. Mohamed Reda Ziane a prétendu que la grève de la faim de son père «était pour protester contre les caméras de vidéosurveillance en détention, placée dans sa cellule». Une affirmation mensongère a-t-on indiqué puisque «la vidéoprotection dans les établissements de l'administration pénitentiaire ne concerne que les couloirs seulement». La DGAPR souligne également que Mohamed Ziane s'alimente normalement, contrairement à ce qu'insinue le fils, ayant tenté d'accréditer la thèse d'«une nutrition minimale censée maintenir l'intégrité de ses fonctions vitales.» Elle déplore «de graves imputations sciemment disséminées pour tromper l'opinion publique» et se réserve le droit «d'engager une procédure judiciaire pour y mettre fin», a-t-on assuré. Ex-bâtonnier déchu de Rabat, Mohamed Ziane avait été condamné en 2022 à trois ans de prison ferme après une plainte du ministère de l'intérieur pour onze chefs d'accusation, parmi lesquels «outrage à des fonctionnaires publics et à la justice», «injure contre un corps constitué», «diffamation», «adultère» et «harcèlement sexuel». Mohamed Ziane est poursuivi depuis le 10 janvier pour «dilapidation de deniers publics» en relation au financement des élections régionales de 2015.