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Séisme au Haouz, Karim Rouissi : «Il n'y a pas de bons et de mauvais matériaux. Il n'y a que des matériaux qui sont bien ou mal utilisés»
Barlamane
Publié dans
Barlamane
le 19 - 09 - 2023
Karim Rouissi architecte et enseignant est connu pour son intérêt lié aux questions complexes de l'habitat moderne et de l'habitat traditionnel, des héritages architecturaux selon les espaces, les dynamiques et transformations sociales dans les zones rurales et urbaines ainsi que la planification urbaine. Il fait le point sur l'habitat dans les zones affectées par le séisme du 8 septembre, sillonnant depuis, les différentes communes, douars et
Marrakech
.
Question : Quel constat faites-vous des dégâts matériels, et plus précisément, des habitats ?
Réponse : Concernant l'état des lieux suite au tremblement de terre, les dégâts varient de douars en douars. Ce que l'on constate d'emblée, c'est l'importance de leur étendue. Les diagnostics et analyses approfondies maison par maison seront nécessaires pour pouvoir statuer sur l'état de solidité de ces maisons même celles qui paraissent encore utilisables.
Vu la dangerosité de l'état des logements dans les zones affectées, il est crucial de relayer à tous les niveaux -presse, spécialistes, ...- que les habitants ne doivent n'y s'aventurer dans leurs maisons ni dans les rues attenantes. Le risque d'effondrements à tout moment est réel. A ce stade, il est nécessaire de sécuriser le périmètre et d'empêcher les gens d'y accéder. Je comprends l'impatience des gens de retourner chez eux mais la prudence est de mise pour éviter tout accident fatal.
Q : en attendant la reconstruction totale ou partielle, quelles sont les solutions immédiates, intermédiaires, vivables et sécurisées pour les familles qui ont tout perdu ?
R : Les solutions mises en place, évoluent de jour en jour. Au début du drame, les gens dormaient à même la rue, à la belle étoile. Aujourd'hui, pratiquement, tout le monde est abrité sous les tentes. Il est vrai que ce ne sont pas des solutions pérennes car il va faire de plus en plus froid. Il faut des mettre en place d'autres solutions. J'ai vu samedi 16 septembre l'installation d'un nombre considérable de mobilehomes dans la région. Ils peuvent constituer une des solutions intermédiaires vivables.
En outre, les endroits où s'établissent ces campements doivent être extrêmement bien choisis et vérifiés contre le risqued'éboulements. Ils doivent être hors d'atteinte des eaux de pluies. Les averses arrivent avec le risque d'inondations. Dans l'immédiat, il faudrait que des spécialistes, l'autorité locale et les secouristes statuent sur les endroits aptes et non-aptes à accueillir les campements.
A cet impératif, s'ajoute celui de l'ensemble des mesures d'hygiène (sanitaires, raccord à l'eau potable...) que devraient offrir ces campements. Le travail à abattre est titanesque. Je voudrais souligner que ce sont des milliers de douars majoritairement difficilement accessibles qui sont concernés, sur une superficie énorme dans le Haouz. Pour vous donner une idée de l'étendue de la besogne, la commune d'Al Haouz recouvre à elle seule 4500 douars...je vous laisse imaginerle nombre de douars sur l'ensemble des préfectures concernées.
Q : Quelle est la répartition de ces douars en termes de concentration et d'infrastructures ?
R : Elle est assez disparate. Toute la partie proche de
Marrakech
se trouve sur la plaine, Il a également celle en montagneoù se situent des douars, difficile d'accès, et des vallées au terrain quasiment plat et accessible, lesquelles se distinguent par les plus grandes concentrations humaines.
Ce qu'il faut retenir c'est qu'une commune c'est l'équivalent d'une vingtaine voire d'une trentaine de douars qui sont dispersés ça et là sur le territoire. Leur densité est variable. Un douar compte environ une vingtaine jusqu'à une centaine de ménages. Il s'agit de populations qui se situent entre 100 et 500 habitants, à peu près.
Spécifions que des efforts ont été évidemment fait depuis de nombreuses années pour équiper l'ensemble de ces douars en infrastructures : leur électrification à 100%, l'effort en termes de transports, de réseau routier ... cependant, il subsiste une fragilité réelle dans cette région qui reste sous-équipée. Cet état des lieux que je fais n'est plus à démontrer. Il est visible tout comme l'est la disparité entre les centres ruraux qui fonctionnent aujourd'hui comme des centres urbains avec des équipements, des services à la population et les douars éloignés qui en manquent cruellement.
Plus un douar est facile d'accès plus on y trouvera du tourisme et du développement. Mais ne perdons pas de vue que des endroits reculés sont complètement isolés dont le tracé routier se résume à des pistes dont certaines restent difficilement praticables.
Q : Quels matériaux et techniques de construction pour éviter des pertes humaines et des effondrements de logement en cas d'éboulement dans l'éventualité d'un autre séisme ?
Tout d'abord, nous sommes au 21e siècle et le bon sens plaiderait pour l'utilisation de matériaux biosourcés. Ces derniers étant les matériaux qu'on trouve à même le sol, disponibles sur place. Ensuite, rappelons que nous disposons aujourd'huidu cadrage qui le justifie à travers le communiqué royal qui est plus que limpide à ce sujet. Il spécifie clairement que toute construction nouvelle doit être respectueuse de son environnement, intégrée dans son paysage, et que toute construction doit être menée en concertation avec les habitants.
Concernant les matériaux, eux-mêmes, je dirai qu'il n'y a pas de bons et de mauvais matériaux. Il n'y a que des matériaux qui sont bien ou mal utilisés. D'ailleurs on le voit sur place : les anciens villages en matériaux anciens utilisés avec les cultures constructives locales ont su tenir là où ces mêmes matériaux dans les constructions nouvelles ne tiennent pas. Cela démontre qu'il y a eu une déperdition de savoir-faire et de techniques de construction.
Aujourd'hui, il est temps de consolider l'héritage du passé et de moderniser ces matériaux.
Ainsi, le bon sens serait non seulement d'utiliser ces matériaux locaux mais de leur donner plus de force et de créer toute une industrie autour d'eux -terre, pierre, ...- et de toute une série de savoir-faire nouveaux et de savoirs constructifsnouveaux.
Q : il est certes trop tôt pour faire un bilan général. Cependant, faudra-t-il évaluer le moment venu, tous les logements sur le plan national dans les grandes zones urbaines, comme dans celle moins bien desservies.
R : effectivement, un des enseignements de ce séisme est que l'on doit à l'échelle nationale mettre en conformité l'ensemble de nos constructions et l'intégrer dans toute réhabilitation ou aménagement et réaménagement de constructions existantes. Il faut savoir que la loi au Maroc RPS 2000 sur la Construction Parasismique date de 2002, et a été révisée en 2011. D'innombrables constructions sont antérieures à cette loi. Il est temps que la nouvelle loi mise en place précise la mise en conformité et la mise à niveau des bâtiments anciens existants.
En un mot, il faudrait saisir l'opportunité due à ce séisme qui a touché des zones à faible densité pour mettre en ordre le reste des constructions dans l'éventualité d'un séisme qui frapperait les grandes villes.
Peut-être faudra-t-il réfléchir à mettre en place un mécanisme « de mise en conformité » de concert avec les propriétaires de bâtiments, par phases et peut être aussi en commençant par les grandes résidences pour atteindre petit à petit celles à faible densité ?
©Karim Rouissi ©Karim Rouissi
Photos de douars au lendemain du séisme du Haouz, courtoisie de M. Karim Rouissi
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