Les autorités locales de Nador ont démenti catégoriquement les allégations d'une association des droits de l'Homme faisant état de cas de mauvais traitements à l'encontre de réfugiés syriens qui auraient été interdits d'entrer au préside occupé de Melillia par les services de police au point de passage de Béni Ensar. Selon un communiqué de la province de Nador, relayé samedi par la MAP, il n'y a eu aucun dépassement ou cas de violence à l'encontre des réfugiés syriens. De même source on tient à préciser que « le transit via ce point de passage se déroule dans des conditions normales, conformément aux procédures en vigueur et dans le cadre du strict respect des normes juridiques suivies au niveau des postes-frontières ». Plusieurs ONG, notamment espagnoles avaient dénoncé la fermeture, à deux reprises la semaine dernière et pendant une heure, de la frontière du côté marocain empêchant ainsi le flux de réfugiés syriens vers le bureau d'asile mis en place du côté espagnol de ladite frontière. Interpellé mardi dernier à Sébastian, le ministre espagnol de l'intérieur, Jorge Fernández Diaz a déclaré que la vague des réfugiés syriens que connait actuellement la frontière de Melillia avec le Maroc, illustre le respect des droits de l'homme en Espagne. Pour sa part, le président du gouvernement autonome de Melillia, Juan Jose Imbroda (Parti Populaire), a rejeté, jeudi, la demande expresse du PS (Parti socialiste) au gouvernement espagnol l'exhortant à faire pression sur le Maroc pour qu'il ne ferme plus sa frontière avec Melillia afin de permettre aux réfugiés syrien d'y accéder. Le royaume du Maroc « est un état souverain et indépendant » a-t-il insisté, soulignant que l'Espagne n'a pas à dicter au Maroc ce qu'il doit faire. Le gouvernement espagnol ne peut imposer sa politique au Maroc car « nous vivons dans une zone à risque, aujourd'hui le monde entier est une zone potentiellement à risque terroriste, ce qui est le cas de Melillia et si le Maroc est en train d'effectuer ces contrôles, c'est qu'il a ses raisons », a poursuivi le responsable espagnol.