Amal Clooney est intervenue ce 16 septembre à la tribune de l'ONU à New York. La femme de George Clooney, a trouvé son nouveau cheval de bataille. Après avoir travaillé à la défense de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, de l'ancienne Premier ministre ukrainien Ioulia Tymochenko, ou encore de l'ancien président des Maldives Mohamed Nasheed, l'avocate prend désormais une nouvelle affaire entre les mains. Elle va épauler Nadia Murad Basee Taha, une jeune Irakienne forcée de devenir esclave sexuelle pour le groupe jihadiste Etat islamique qui vient d'être nommée ambassadrice de l'ONU pour la dignité des victimes du trafic d'êtres humains. Nadia a été enlevée au nord de l'Irak et emmenée de force à Mossoul, ville contrôlée par l'Etat Islamique. Violée collectivement par les combattants de l'EI, elle fut vendue à plusieurs reprises comme esclave sexuelle, avant de s'échapper. C'est aujourd'hui le quotidien de nombreuses femmes yazidies. Pour mettre fin à ce calvaire, la jeune femme milite pour que les persécutions commises en 2014 contre les yazidis soient considérées comme un génocide. Elle a donc assuré devant les responsables : « Ma grande crainte est que, une fois l'EI vaincu, les militants, les terroristes de l'EI ne rasent leur barbe et ne se fondent dans la foule comme si rien ne s'était passé », a-t-elle expliqué. « On ne peut pas laisser faire ça ». Engagée auprès des réfugiés syriens, Amal Clooney a d'abord condamné l'inaction des gouvernements. « J'ai honte en tant qu'être humain de constater que leurs appels à l'aide ne sont pas entendus. Des milliers de femmes yazidies ont été réduites en esclavage par une organisation terroriste, l'EI, qui commet un génocide et pourtant ce crime reste impuni », a-t-elle expliqué, sous les applaudissements.