La ministre de la Défense, Margarita Robles, a déclaré ce mardi en séance plénière du Sénat que le rapport du Parlement européen sur le scandale d'espionnage utilisant Pegasus « est un projet établi sur de pures spéculations » qui inclut « l'opinion personnelle » d'un parlementaire, a souligné l'agence EFE. Robles a ainsi répondu aux questions des sénateurs Josep Maria Cervera (Junts) et Sara Bailac (ERC) sur l'évaluation faite par le gouvernement du rapport préliminaire de la commission d'enquête relevant du Parlement européen sur l'utilisation de Pegasus et d'autres logiciels espions. « Nous ne parlons pas d'un rapport préliminaire, c'est un projet dont nous ne connaissons d'ailleurs pas l'existence, car il est basé sur de pures spéculations, sur des données qui proviennent absolument d'une seule partie, qui n'a pas du tout suivi la procédure qu'elle doit encore suivre au Parlement », a affirmé la chef de la Défense. Ainsi, « par respect aux procédures du Parlement », elle a indiqué qu'elle n'allait pas porter d'appréciation sur « l'opinion personnelle d'une députée », bien qu'elle ait insisté sur le fait que « le gouvernement agit toujours conformément à la loi et aux procédures judiciaires ». Le rapport du Parlement européen sur le scandale d'espionnage utilisant Pegasus avertit que dans les procès impliquant des politiciens catalans, « il n'est pas possible d'établir » la prétendue menace à la sécurité nationale évoquée par le gouvernement espagnol. Ledit rapport, rédigé par la libérale néerlandaise Sophie in 't Veld, inclut les conclusions de la commission parlementaire sur l'utilisation de ce « logiciel espion ». De leur côté, les sénateurs catalans ont attaqué l'exécutif car le rapport « dévoile la honte de tout Etat qui se considère démocratique » et, de plus, critique le fait que « les autorités espagnoles n'ont pas encore collaboré aux enquêtes européennes ». Pour cette raison, ils ont demandé au gouvernement d'agir avec « transparence et coopération » et de créer une commission d'enquête parlementaire pour déterminer les responsabilités politiques.