Les autorités algériennes ont abandonné près de 200 migrants en plein désert dans des conditions inhumaines. Près de deux-cent migrants, de nationalité palestinienne ou syrienne, refoulés d'Algérie et secourus dans le désert, sont arrivés en début de semaine dans le nord du Niger, selon des sources concordantes qui se sont confiées à Barlamane.com. «Depuis quelques heures, une première vague de plus de 140 migrants est arrivée à Agadez, suivie d'un autre contingent de 60 migrants», a-t-on appris. Agadez, la grande ville du nord du Niger, est proche de l'Algérie. Nos sources décrivent des «conditions inhumaines, déplorables et atroces» dans lesquelles les migrants ont été abandonnés près de la frontière avec le Niger ,«laissés avec un minimum d'eau et de nourriture, et privés de leurs papiers d'identité». Récemment, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé dans un communiqué cinglant «les traitements inhumains» infligés à des migrants ouest-africains cherchant à gagner l'Europe et qui ont été chassés par les autorités algériennes vers le Niger voisin. «En moyenne, environ 2 000 migrants sont mensuellement expulsés de l'Algérie et de la Libye, parmi lesquels on enregistre des blessés graves, des femmes victimes de viols, et des personnes souffrant d'importants traumatismes, abandonnées en plein désert à la frontière algéro-nigérienne», a indiqué un communiqué de MSF. «Près de 70% des migrants» assistés à leur arrivée dans le nord du Niger, ont dit avoir subi «des violences et toutes sortes d'actes dégradants de la part des gardes algériens et libyens», mentionne le texte de l'ONG.