Secoué par les répercussions de son affaire, Jamaa Moatassim, numéro deux du PJD, a décidé de démissionner du bureau du parti. Toutefois, il est fort probable que Benkiran la refuse. Abdel-ilah Benkiran acceptera-t-il la démission de Jamaa Mouatassim, ancien chef de cabinet des gouvernements du PJD (2012-2021), homme de dossiers, premier secrétaire général adjoint du parti islamiste (opposition) ? Secoué par les révélations de la presse qui affirment que le bras droit de Benkiran occupe le poste de conseiller politique d'Aziz Akhannouch, actuel chef du gouvernement issu du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mouatassim a jeté l'éponge, vendredi 28 octobre dans la soirée. «J'ai décidé s'assumer mes responsabilités et d'épargner au parti l'embarras d'une situation que je tenterai de corriger», a écrit Mouatassim, évoquant «des interprétations et des appréciations contrastées» au sein du parti après le déclenchement du scandale qui fragilise encore plus le PJD. Cette situation paradoxale a provoqué une débauche de réactions qualifiant la position de Mouatassim de «non-sens et une absurdité».