L'Indonésie, qui préside le G20 cette année et qui adopte une position neutre face à la guerre en Ukraine, résisté aux pressions de plusieurs pays occidentaux et compte réunir plusieurs poids lourds énergétiques en novembre. Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed Ben Salman, nommé récemment premier ministre, un poste traditionnellement occupé par le roi, a annoncé, samedi 22 octobre, faire l'impasse sur le sommet arabe mais assistera à la dix-septième réunion du Groupe des Vingt (G20), en novembre, qui connaît la participation du président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping. L'Indonésie – qui préside actuellement ce forum rassemblant les grandes économies mondiales, va accueillir cet événement. La présence du prince saoudien et des deux chefs d'Etat lors du sommet coïnciderait avec celle du président américain Joe Biden, alors que les relations de Washington avec Moscou et Pékin sont marquées par plusieurs turbulences. Aussi, d'après nos informations, Ryad serait mécontent du raidissement des positions algériennes envers le Maroc. Commentant la dégradation des liens entre Rabat et Alger en 2021, l'Arabie saoudite a «appelé les deux pays à prioriser le dialogue et la diplomatie pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations (…) afin de garantir la sécurité et la stabilité», un appel rejeté par le régime algérien. Le 5 octobre, l'Opep+ -les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) menés par l'Arabie saoudite et leurs dix partenaires patronnés par la Russie- a décidé de sabrer ses quotas de production, en vue de soutenir les prix du brut qui étaient en train de dégringoler. Proches alliés de l'Arabie saoudite dans le Golfe, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont également défendu la décision de l'Opep+. L'Algérie, qui profite de l'augmentation des prix du pérole, a également salué cette décision.