Le sommet annuel de la Ligue arabe est prévu début novembre à Alger après trois ans d'interruption en raison de la pandémie de Covid-19, sera sans le prince héritier saoudien, légèrement indisposé selon plusieurs sources. Un coup très dur pour le régime algérien, qui compte sur ce sommet pour vendre une nouvelle vigueur de la diplomatie algérienne, malmenée après de longues années d'inactivité, d'autant plus que très influent prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, s'est vu attribuer de nouveaux pouvoirs, fin septembre, en devenant premier ministre – un poste traditionnellement occupé par le roi lui-même. Cette nouvelle survient alors que l'Algérie a soutenu publiquement la décision d'Opep+, appuyée surtout par Riyad, d'une coupe drastique des quotas de production de pétrole pour soutenir les prix. Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l'Arabie saoudite, et leurs dix partenaires conduits par la Russie ont convenu d'une baisse de «deux millions» de barils par jour pour le mois de novembre, une annonce qui a provoqué l'ire des Etats-Unis. Les sommets arabes se tiennent traditionnellement en mars mais les éditions 2020 et 2021 avaient été annulées à cause de la situation sanitaire mondiale. Cette édition, organisée en novembre, ne fait pas l'unanimité.