Oilserv Group, une société nigériane d'ingénierie, d'approvisionnement a indiqué qu'il était prêt à participer à la construction du projet de gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP). S'exprimant lors d'une session interactive en ligne, le président et directeur général du groupe Oilserv, Emeka Okwuosa, a déclaré que sa société avait acquis une capacité et une expérience considérables dans la réalisation de projets de gazoducs au Nigeria et dans de nombreuses régions du monde, rapportent des médias locaux. Emeka Okwuosa a souligné que le plus grand hic dans l'utilisation de l'énergie gazière au Nigéria d'aujourd'hui était l'indisponibilité de gazoducs pour la distribution à la fois pour la consommation locale et pour les ventes et livraisons internationales. «Oilserv est donc toujours prêt et bien préparé à faire la différence dans la livraison des projets de gazoducs émergents sur le continent», a-t-il assuré. «Le projet qui est actuellement en plein essor, et dont le processus est en cours, est celui du Nigeria-Maroc, qui s'étendra de l'Afrique de l'Ouest à l'Afrique du Nord. Il ira du delta du Niger jusqu'au large de Lagos», a-t-il indiqué. «Il traversera ensuite tous les pays de la côte ouest-africaine jusqu'à la Mauritanie. Il passera ensuite sur la terre ferme de la Mauritanie au Maroc, où il traversera le canal jusqu'à l'Espagne», a-t-il relevé. «Nous sommes très conscients des possibilités qui s'offrent à nous. Il s'agit d'un projet dont l'exécution pourrait nécessiter plus d'un entrepreneur, mais nous voulons en faire partie, car nous avons la capacité de réaliser nos projets», a fait savoir Emeka Okwuosa. Il a mis en avant que la société avait fait plusieurs réalisations au cours des 25 dernières années de son activité, attribuant le succès au déploiement d'une main-d'œuvre expérimentée et à la détermination de laisser de bonnes impressions dans l'industrie pétrolière et gazière et dans d'autres secteurs et domaines. Le méga-projet de gazoduc Nigeria-Maroc, dont l'étude de faisabilité a été entamée en mai 2017 avec un coût de plusieurs milliards de dollars, avait été lancé au cours de la visite officielle du roi Mohammed VI, en décembre 2016 à Abuja, et un accord y afférent avait été signé, le 10 juin 2018, lors d'un déplacement à Rabat du président nigérian Muhammadu Buhari, rappelle-t-on. Ce projet a officiellement décollé après la signature d'un mémorandum d'entente (MoU), mi-septembre à Rabat, entre la République fédérale du Nigéria, le Royaume du Maroc et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Le mémorandum d'entente de ce projet stratégique a été paraphé par Sediko Douka, commissaire de la CEDEAO chargé de l'infrastructure, l'énergie et la digitalisation, Mallam Mele Kolo Kyari, président directeur général de la NNPC, qui représente le Nigéria, et la directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, représentante du Maroc.