La visite d'Emmanuel Macron à son homologue Abdelmadjid Tebboune aurait permis «un rapprochement», a indiqué le porte-parole du gouvernement français, ce que le régime algérien a formellement démenti ces derniers jours à travers ses relais officiels. «Je ne peux pas le confirmer», a déclaré Olivier Véran sur BFMTV, arguant qu'il n'avait «pas à commenter ce qui relève de la diplomatie française et de la diplomatie algérienne». Mais «des annonces seront faites prochainement», sur une possible augmentation des livraisons de gaz algérien en direction de la France, a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron en Algérie. Selon Europe 1, des négociations sont en cours entre Engie, dont la présidente Catherine MacGregor faisait partie de la délégation officielle, et des responsables algériens, pour porter cette augmentation jusqu'à 50% des volumes actuels. Pourtant, ces derniers jours, le régime algérien a écarté l'idée d'augmenter ses exportations vers la France, puisqu'aucun contrat ou accord a été signé, a affirmé la télévision officielle, au moment où le régime algérien avait annoncé une nouvelle hausse d'ici la fin de l'année 2022 de ses livraisons de gaz à l'Italie via le gazoduc Transmed, dont elle est devenue le premier fournisseur. L'annonce du gouvernement français est aussi en contradiction avec les propos d'Emmanuel Macron lui-même. Durant son déplacement, le président français avait souligné que la France «dépend peu du gaz dans son mix énergétique, à peu près 20%, et dans cet ensemble, l'Algérie représente 8 à 9%».«On n'est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne», avait-il aussi fait valoir, observant que la France avait déjà «sécurisé ses volumes» pour l'hiver, avec des stocks constitués à 90%.