Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a confirmé qu'en plus des 40 gardes civils blessés vendredi dernier à la suite de la « violente attaque » qui a eu lieu vendredi dernier à la clôture métallique de Melilla, plus d'une centaine de gendarmes marocains ont été blessés, dont certains sont morts, rapporte l'agence de presse espagnole Europa Press ce mercredi 29 juin. En ce qui concerne la « tragédie » de Nador, poursuit l'agence d'information, Pedro Sánchez a déclaré qu'il s'agissait du « dernier acte d'un drame qui commence bien en amont, à de nombreux kilomètres de là », en l'occurrence au Soudan. Il a également affirmé que « bien sûr nous devons faire preuve d' »empathie et nous mettre à la place des migrants qui ont souffert et sont morts et de leurs familles tout en nous demandant de nous mettre à la place des forces et des corps de sécurité ». C'est pourquoi, précise Europa Press, Sanchez a proposé de collaborer avec le Soudan pour éviter des « tragédies » comme celle de Nador, car c'est le pays d'où proviennent de nombreux migrants que l'on voit sauter la barrière de Melilla « de manière violente ». En tout état de cause, il a qualifié de « menace » toute tentative d'un groupe « significatif » de migrants de franchir la clôture. Selon lui, la politique migratoire ne peut se limiter à renforcer les frontières, mais doit également coopérer avec les pays de transit afin d'apporter une réponse « globale » à un phénomène aussi complexe que la migration. C'est pourquoi il a déclaré que l'Espagne défend la nécessité d'un pacte sur les migrations et l'asile, souligne Europa Press. Pour cette raison, le chef de gouvernement espagnol a précisé que l'Espagne a augmenté les derniers budgets généraux de l'Etat à 3 500 millions d'euros pour la coopération au développement dans les pays d'origine et de transit des migrations et a rappelé que l'Union européenne est « le principal donateur en Afrique » en matière de coopération au développement. Selon lui, relaie Europa Press, le problème migratoire implique de parler des mafias, mais aussi de la » nécessité pour le gouvernement espagnol et aussi pour l'Europe de renforcer leur aide à la coopération et au développement dans les pays d'origine et de transit qui souffrent de cette migration irrégulière , comme le Maroc, qui doit être aidé à gérer la lutte contre les mafias et à contrôler les flux de migration irrégulière qui atteignent nos frontières ». La dépêche de l'agence de presse a ensuite mis en avant le droit de Sebta et Melilla à une migration ordonnée et à ne pas être à la merci d'attaques violentes : au cours des douze derniers mois, au moins huit attaques ont été tentées à Melilla, « organisées par des mafias, avec des personnes armées, avec des crochets, des bâtons, des couteaux, des haches », a conclu Europa Press.