Joe Biden va annoncer vendredi 10 juin un «partenariat régional» avec les pays d'Amérique latine sur l'immigration, a annoncé la Maison-Blanche, en conclusion d'un Sommet des Amériques à Los Angeles qui a été assombri par des tensions diplomatiques. Le président américain «demande à tous les gouvernements sur les trajets de migration d'établir ou de renforcer les procédures de demande d'asile dans leurs pays respectifs, de garder leurs frontières de manière plus efficace» et d'identifier «les personnes qui ne sont pas éligibles» au droit d'asile, a indiqué une haute responsable de l'exécutif américain, dans un entretien téléphonique avec des journalistes. Elle n'a toutefois pas donné beaucoup de détails sur cette «Déclaration de Los Angeles» devant poser le principe d'une «responsabilité partagée» face à l'immigration. La haute responsable de la Maison Blanche, qui n'a pas souhaité être identifiée, a précisé que Washington ne «s'attendait pas à ce que tous les pays (d'Amérique latine présents au sommet) signent» le texte. l'immigration, une question épineuse La question de l'immigration est très délicate politiquement pour Joe Biden. L'opposition républicaine le taxe de laxisme alors que des milliers de personnes essaient de traverser chaque jour la frontière sud des Etats-Unis, tandis qu'à gauche, on lui reproche de ne pas avoir mis en place, comme il l'avait promis, une politique d'immigration plus humaine que celle de son prédécesseur Donald Trump. L'impact du texte que Washington veut faire adopter est d'autant plus incertain que le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, un partenaire crucial en la matière, n'est pas présent à Los Angeles. Il proteste contre la décision des Etats-Unis de ne pas inviter Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, en raison de «réserves» américaines sur la démocratie et les droits humains. D'autres dirigeants ont adressé le même reproche, de vive voix, au président américain lors d'une assemblée plénière jeudi. Ce Sommet des Amériques est censé relancer le dialogue des Etats-Unis avec une région qui n'a pas été jusqu'ici au cœur des préoccupations diplomatiques de l'administration Biden. Il n'a jusqu'ici pas débouché sur des annonces spectaculaires en termes financiers, plutôt sur des promesses de partenariat en matière économique, de santé ou face au changement climatique.