L'ONU a appelé dimanche à une trêve «immédiate» à Marioupol, pour permettre l'évacuation de quelque 100.000 civils encore coincés dans ce port ukrainien presque entièrement contrôlé par l'armée russe. «Il faut une pause dans les combats tout de suite pour sauver des vies. Plus nous attendons, plus les vies seront menacées. Ils doivent être autorisés à évacuer maintenant, aujourd'hui. Demain ce sera trop tard», a affirmé le coordinateur de l'ONU en Ukraine Amin Awad dans un communiqué. Kiev avait indiqué plus tôt dimanche que les forces russes continuaient à bombarder cette ville sur la mer d'Azov, pilonnée et assiégée depuis début mars par l'armée russe, et notamment l'aciérie Azovstal, ultime poche de résistance des combattants ukrainiens. «L'ennemi russe continue de faire feu et de bloquer nos unités à Azovstal, notamment avec des frappes aériennes», a déclaré l'état-major (EM) ukrainien dans un communiqué. Relayant les appels à une trêve du président Volodymyr Zelensky, le conseille de la présidence Mikhaïlo Podoliak a lui aussi appelé sur Twitter à mettre en place une «véritable trêve à Marioupol pour la Pâque (orthodoxe)» et «un corridor humanitaire pour les civils». Il a aussi proposé une «session spéciale de négociations pour prendre ou échanger (leurs) soldats». Une proposition ignorée par Moscou. Ce nouvel appel de l'ONU intervient après qu'une tentative d'évacuation a échoué samedi, les Ukrainiens tenant les Russes pour responsables de l'échec.