Dans son édition de ce 20 février, Mondafrique annonce que le pouvoir militaire algérien vient de désigner officiellement comme « terroristes » les principaux responsables du Hirak en Europe. Alger espère ainsi « l'accord des partenaires occidentaux d'Alger pour les extrader vers l'Algérie et pour les mettre ensuite hors d'état de nuire ». Le média spécifie qu'il y a deux sortes d'opposition pour Alger : * « L'opposition du pouvoir, pure façade civile d'une institution militaire toute puissante, a été au fil des années totalement domestiquée ». Il s'agit de mouvements de toutes tendances allant d'islamistes à des Kabyles, en passant par des laïcs sans « ancrage populaire ni vrai projet, sauf celui de s'enrichir ». * Et « l'opposition au pouvoir est, elle, constituée par le Hirak à l'intérieur du pays et par une partie de la diaspora à l'étranger ». Bien que peu organisées et divisées sur les questions de la Kabylie, comme de l'Islam ou la laïcicté , ces « forces politiques » et populaires, restent fortement mobilisées, malgré la répression du régime militaire. Cette opposition au pouvoir est source d'inquiétude sans fin pour Alger. Preuve en est : * Le nombre de détenus politiques qui dépasse 350 personnes * La publication d'un arrêté publié le 17 février courant au journal officiel qui s'en prend au Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) et au parti dit islamiste, Rachad, (qui n'est pas héritier du FIS). Seize militants politiques dont Ferhat Mehenni, « figurent sur cette liste noire ». Le média explique que la guerre d'influence du régime militaire se fait envers les Algériens de Paris, Londres, Montréal qui montrent une solidarité hebdomadaire, sans faille et appuyée avec le Hirak. Cette guerre d'influence a également pour but « de salir tous les opposants qui en France et en Europe, sont suivis sur les réseaux sociaux qui, eux, n'ont pas de frontière ». Mondafrique rappelle qu'Alger n'hésite pas à tenter de liquider ces militants comme « récemment, mais heureusement sans succès, contre Hichem Aboud ».