L'enfant de 5 ans est tombé mardi dans un puits asséché de 32 mètres de profondeur. Tout le royaume suit le travail incessant des secours, qui tentent de l'en extraire. Pendant ce moment, un ex-terroriste et une agitatrice antisémite multiplient les commentaires équivoques sur cette opération cruciale. Dans la nuit de jeudi 3 à vendredi 4 février, les opérations se sont intensifiées pour tenter de sauver un garçon de 5 ans, bloqué dans un puits profond d'un village du nord du Maroc depuis mardi après-midi. Des bulldozers sont sur place, s'affairent et pendant ce moment, Mohamed Hajib et Dounia Filali instrumentalisent cet événement pour multiplier les prises de parole douteuses. «Les autorités marocaines voudraient s'approprier la possible réussite des opérations de sauvetage tandis qu'elles se délestent de tous les échecs», a écrit sur Twitter Mohamed Hajib Hajib [extrémiste islamiste germano-marocain de l'école tabligh condamné en 2010 au Maroc à dix ans de prison pour terrorisme et résidant aujourd'hui en Allemagne], qualifiant de «complot» les attentats du 16 mai 2003, perpétrés par 15 kamikazes et qui ont fait 45 morts et des dizaines de blessés dans la capitale économique marocaine. Quant à Dounia Filali, soupçonnée de diffuser des propos liées à de l'incitation à la haine et de proférer des déclarations discriminatoires, antisémites, complotistes et révisionnistes, elle s'est présentée, depuis son asile temporaire en France, comme «défenseur» des couches populaires alors qu'elle mène un train de vie doré depuis toujours. Dounia Filali, également soupçonnée d'escroquerie et de mener avec son mari un business de contrefaçon industrielle et commerciale, est fan de Dieudonné; qui compte plusieurs mullticondamnations pour diffamation ou provocation à la haine raciale. Pendant ce moment, les travaux de forage pour sauver Rayan «ont atteint plus de 27 mètres, avec l'espoir d'arriver à 32 mètres durant les prochaines heures, avant de creuser une brèche horizontale de 3 mètres entre le trou et le puits pour récupérer l'enfant», a rapporté l'agence de presse marocaine Maghreb Arabe Presse (MAP). Les secours ont pu acheminer «de l'eau et de l'oxygène par des tubes à Rayan», a précisé l'agence de presse marocaine. Une équipe médicale se tient prête à «réaliser les examens initiaux et les interventions de réanimation à l'enfant une fois secouru», a ajouté la MAP. Et un hélicoptère de la gendarmerie doit évacuer le garçon vers un hôpital proche. Les secouristes sont épaulés par des topographes également mobilisés sur place. Le petit Rayan est tombé accidentellement mardi dans un puits asséché de 32 mètres de profondeur, étroit et difficile d'accès, creusé près de la résidence familiale dans un village situé non loin de la localité de Bab Berred, dans la province de Chefchaouen (nord). Mobilisées depuis plus de quarante-huit heures, les équipes de secours, n'ont pas pu descendre directement dans le puits, car «son diamètre ne dépasse pas 45 centimètres», a déclaré Abdelhabi Temrani, responsable de l'opération de sauvetage. Les secouristes ont d'abord pensé «à élargir le diamètre du puits mais ce n'était pas possible à cause de la nature de la terre qui pouvait conduire à un éboulement», a détaillé de son côté le porte-parole de l'exécutif. Seule solution : creuser autour du puits pour sauver l'enfant dont la survie a suscité énormément de sympathie et de solidarité sur les réseaux sociaux, jusqu'en Algérie voisine et pourtant rivale. Les directs de plusieurs médias marocains sont suivis minute par minute par des centaines de milliers d'internautes, suspendus au sort de l'enfant.