D'autres militants font aussi l'objet d'autres poursuites judiciaires, dont celle liée à leur présumée «appartenance à un groupe terroriste». Membres de la diaspora algérienne ou binationaux, plusieurs centaines de militants du mouvement de protestation populaire «Hirak» ont défilé, samedi 15 janvier, en Allemagne et au Canada, pour réclamer de nouveau un changement de régime en Algérie et dénoncer ses crimes. Les deux manifestations ont dénoncé la complicité de l'Espagne dans l'extradition de deux figures majeures du Hirak, le mouvement de protestation contre le régime algérien. Il s'agit du jeune militant Chems Eddine Laalami, dit «Brahim», condamné par le tribunal de Bordj Bou Arreridj, près d'Alger, à deux ans de prison ferme, ainsi qu'à une amende de 200 000 dinars, mais aussi un Algérien, policier déserteur visé par un mandat d'arrêt international notamment pour appartenance présumée à un groupe terroriste», remis par l'Espagne aux autorités algériennes en août 2021. Abdellah Mohamed, âgé de 33 ans, a également été interdit d'entrée en Espagne pendant 10 ans, en raison de son appartenance au mouvement Rachad, selon un document d'extradition consulté par Barlamane.com. Il a été expulsé d'Espagne avec une trentaine de migrants, et ils ont tous été transférés en bateau samedi de Almeria (Espagne) vers l'Algérie, a indiqué lundi le quotidien algérien El Watan. «Système dégage», «dictature assassine», «Pour la libération de tous les détenus d'opinion», une vingtaine de collectifs s'étaient regroupés pour appeler à marcher contre le régime dans plusieurs capitales européennes. Selon nos constatations, la participation était en nette hausse par rapport aux précédents rassemblements affectés par l'épidémie de coronavirus. Les marcheurs brandissaient à la fois des drapeaux amazighs (berbères) et algériens et étaient souvent venus munis de pancartes. Les revendications réclamaient la dissolution définitive du régime algérien actuel. Tous les manifestants étaient d'accord pour rejeter la légitimité du président algérien Abdelmadjid Tebboune, mal élu en décembre 2019.