Les conditions de vie des travailleurs migrants opèrent sur les chantiers de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar s'avèrent être indécentes, d'autant plus que les salaires sont dérisoires, rapporte Lepoint. Durant ces dix dernières années et afin de réussir l'organisation de cette compétition sportive, plusieurs centaines de milliers de travailleurs, qui viennent surtout des pays d'Asie du Sud, se sont rendus au Qatar pour participer à la construction des sept stades dans lesquels auront lieu les matchs mais aussi sur le chantier du nouvel aéroport ou pour faire naître de nouvelles routes, un métro ou encore des centaines d'hôtels. La même source révèle que ces travailleurs affirment avoir été « exploités et maltraités, victimes de promesses de salaires non tenues ». Selon eux, on leur a confisqué leur passeport pour leur éviter de quitter le pays et ils n'ont pas bénéficié pendant des mois de congés payés. En dépit des polémiques et la mise en place de plusieurs réformes, la plupart des travailleurs plaignent leur salaire, qui est de 1,2 euro de l'heure. Des sommes insignifiantes à côté des prix des billets colossaux établis pour l'occasion : un match du premier tour coûtant au minimum 840 euros et un forfait de 10 matchs dans une suite privée étant fixé à près d'un million d'euros. Lorsque la population locale a été interrogée, elle se dit fière d'accueillir la Coupe du monde. « Nous sommes le premier pays arabe à l'accueillir. C'est une grande réussite. Nous avons fait mieux que d'autres pays qui sont plus grands que nous », se réjouit un Qatari. « Quand je suis arrivé au Qatar, il n'y avait rien ici. Nous avons construit ce pays », met en avant de son côté un travailleur asiatique, à bout de forces. Pas moins 6 500 travailleurs migrants sont venus d'Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh ou encore du Sri Lanka en février dernier, et sont décédés au Qatar, depuis que le pays a obtenu le droit d'organiser la compétition en décembre 2010. Ce qui représente en moyenne 12 décès de travailleurs migrants d'Asie du Sud chaque semaine. Au total, ce sont plus de deux millions de migrants qui sont venus travailler au Qatar, sur les différents chantiers de la Coupe du monde, a indiqué le média.