Sur sa chaîne YouTube, elle se met en scène. Une activité lucrative mal encadrée, qui provoque une controverse éthique et légale. Dounia Filali, fausse réfugiée, objet d'une plainte, refuse d'assumer des vidéos contenant des propos xénophobes et racistes. En sus, elle multiplie les efforts pour ne pas répondre à plusieurs questions brûlantes. Au cours des derniers mois, la «youtubeuse», figure de la cyberdélinquance et de l'arnaque en ligne, Dounia Filali, dont la chaîne dénombre 267 000 abonnés, a dû faire face à plusieurs vagues de critiques, après des vidéos controversées véhiculant des contenus inappropriés et choquants. On y trouve, en petit format, de grosses injures contre tout ce que respecte tout Marocain de bon sens et de bon goût : le souverain, la nation, les institutions, les corps constitués. Il suffit de jeter les yeux sur la plupart de ses productions, pour y reconnaître l'absence de tout sérieux. Seulement, un parfum de scandale qui gâte tout ce qu'il touche. Des plumes exercées, dégoûtées de ce cloaque de l'outrage à tant la ligne, ont mis la main à cette lourde et grossière pâte, gonflée de tout le levain des haines et des faussetés fabriquées. Février 2021 : Dounia Filali, dans une vidéo, prononce une harangue où elle tient des propos racistes fertiles en contradictions et en détours. «Ces propos racistes et xénophobes ont déclenché un tollé général sur les réseaux sociaux par des internautes marocains et subsahariens résidant au Maroc», a-t-on mentionné ; au point qu'un acteur de la société civile marocaine, propriétaire d'une crèche interculturelle accueillant gracieusement des enfants migrants et marocains, a déposé une plainte contre la cyberdéliquante qui réside en Chine. Alors que Dounia Filali affirme que Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) «lui a concédé l'asile politique en Chine», et «le plus étonnant encore, avec l'accord tacite des autorités chinoises» renchérit l'indécrottable Ali Lmrabet, aucune preuve n'étaye ce fait. Quand on pressait Dounia Filali de s'expliquer sur cette information, pas de réponse. Son silence est un aveu décisif. Ce ne sont que des effets d'annonce destinés à impressionner la petite galerie qui gravite autour d'elle et son époux. Dans ses vidéos, Dounia Filali a une tendance funeste à tout diffamer, avec une absence de sens moral qui se traduit en complaisances coupables pour le mensonge et le caprice personnels, tout cela, tristement couronné par des théories inventées. C'est dans ce même sens de prétention stérile et d'allusion trompeuse, que Dounia Filali exagère la réalité marocaine en usant de dimensions fallacieuses et excessives. Ce rôle qu'elle s'offre, à distance, sans aucune nuance. L'histoire du couple Filali est facile à résumer : fausses promotions, publicités mensongères, contrefaçons : le duo a construit un épais dossier de ses méfaits. Barlamane.com a déjà expliqué comment les deux Filali ont profité d'un site d'e-commerce, connu pour ses offres avantageuses et ses prix attractifs, avant que leurs clients lésés dénoncent des pratiques commerciales trompeuses sur cette plate-forme mettant en relation acheteurs et marchands, souvent Marocains. On en décompte 1 500 dont la valeur accusatrice de leurs témoignages est bien réelle. Selon nos sources, les produits vendus ont été souvent présentés comme de très fortes promotions, «particulièrement profitables pour le consommateur (...), mais dénuées de toute réalité économique, [car] invérifiées». Les publicités que le site du couple publiait en masse sur Facebook présentent «des produits de forte notoriété», comme les iPhone et les iPad. Auprès de Middle East Eye, et dans un «article» signé par Ali Lmrabet, on apprend que «Dounia Filali et son mari Adnane, c'est l'histoire d'un jeune couple marocain qui s'installe d'abord à Hong Kong en 2017, fonde une société de vente en ligne, puis un an plus tard, pour ne pas continuer à payer un prix astronomique pour leur logement, déménage à Shenzhen.» Peut-être conviendrait-il de chercher le point véritable de l'affaire dans la dissolution de cette société de vente en ligne ? Ensuite, Ali Lmrabet note (à son insu), noir sur blanc, tout bas, cet arrêt inexorable : «Le couple n'a pas quitté le Maroc pour des raisons politiques, ni même économiques.» Avant de reconnaître : «rien ne prédestinait ce couple lié à la bourgeoisie oisive de Rabat à la dissidence politique.» De quel asile «politique» parle-t-on, donc ? Cette contrevérité défendue par le couple est un anneau de plus dans la chaîne de leurs travers, prodigieux charlatans sans foi. Ali Lmrabet avoue également que la «chaîne de télévision» du couple sur YouTube a été créée «non pas pour dénoncer les travers du régime marocain mais pour traiter des sujets de société qui intéressent de plus en plus de Marocains avides d'informations hors des sentiers battus», pourquoi donc les autorités marocaines s'en prendrait au couple Filali alors que «des youtubeurs qui traitent les affaires marocaines, il y en a beaucoup, au Maroc ou à l'étranger» à en croire le polémiste ? Traiter l'actualité instantanée suppose une observation minutieuse, patiente, exacte, dotée de fondements assez solides, et par conséquent assez durables, On demande sinon de quel droit, du moins à quel titre Dounia Filali peut s'exprimer sur des sujets assez délicats avec des choses fausses. C'est un problème» nous confie une source proche du dossier. Le fait de fabriquer laborieusement des curiosités d'étagères sur Internet n'a jamais été un motif pour accorder l'asile politique à quelqu'un. En quelques phrases seulement, Ali Lmrabet détruit les affabulations de ses complices et leurs usurpations successives sur la réalité, qui ont pris une gradation assez effrayante ? Et parce qu'il faut une note d'humeur qui adoucit cette atmosphère surchargée, Ali Lmrabet pointe que le mari de Dounia Filali a décidé «à un moment donné d'abandonner ses activités commerciales pour se dédier exclusivement à la gestion de la chaîne YouTube de son épouse.» Quoique bizarre à première apparence, et même paradoxal, Ali Lmrabet n'a exigé aucune explication sur ce revirement majeur dfans la vie des époux. Ali Lmrabet, toujours préoccupé de quelque effet de manche et de tout temps moins soucieux de voir juste, affirme que les tourments de Dounia Filali ont commencé quand elle a décidé d'interviewer le sulfureux ancien bâtonnier Mohamed Ziane, au mois de décembre 2020. Une hypothèse farfelue, compte tenu du fait que Mohamed Ziane a accordé une cinquantaine d'entretiens en 2021 à divers supports de presse. Aucun d'eux n'a été inquiété par les autorités. Que reste-il donc du couple Filali ? des propos racistes à l'égard de la communauté subsaharienne, des contenus racoleurs, une plainte contre eux au Maroc, et une chaîne YouTube dont les contenus à trop bon marché dénaturent le sens des réalités, ou retournent sur la tête des faits qui se tenaient à peu près sur leurs pieds. Ce qui est encore plus saisissant, c'est l'arrangement funambulesque qu'a donné Ali Lmrabet à leurs mensonges. Il importe après cela bien peu qu'ils recouvrent une pensée juste ou fausse, ou même, si besoin est, qu'ils n'en recouvrent aucune. On voit la conséquence : elle est inévitable. On sacrifie, à des effets d'emphase, au détriment de ce qu'il faut retenir. Dounia Filali et son époux sont des arnaqueurs racistes.