Pékin a instauré mercredi 17 novembre de nouvelles restrictions à l'entrée de la capitale chinoise, réduisant considérablement les vols en provenance du reste du pays par crainte d'une transmission du Covid-19. À deux mois et demi de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver le 4 février prochain, la Chine cherche à tout prix à limiter les risques de contamination, conformément à sa politique de zéro Covid. Depuis minuit mercredi, tous les voyageurs en partance pour la capitale doivent produire un test négatif datant de moins de 48 heures, quel que soit leur lieu de départ. Jusqu'à présent, une telle obligation ne s'appliquait qu'aux personnes arrivant de zones «à risque». Par ailleurs, les vols en provenance de villes «à risque moyen ou élevé» sont désormais supprimés. Pour les capitales provinciales dans ce cas, les vols sont limités à un par jour, avec un remplissage maximal de 75% des sièges. Plus d'une centaine de villes du pays sont considérées à risque. La Chine, où l'épidémie a fait son apparition il y a bientôt deux ans, a largement maîtrisé la contagion sur son sol dès le printemps 2020, grâce à des quarantaines obligatoires, des confinements stricts, à l'isolement des cas contacts, au filtrage drastique des arrivées internationales ou encore au suivi des déplacements. Les bilans sont sans commune mesure avec ceux du reste du monde, avec 31 cas de contamination annoncés officiellement pour tout le pays mardi sur les dernières 24 heures. Mais les autorités sont sur le qui-vive depuis le mois dernier pour enrayer un foyer lié, à l'origine, aux déplacements d'un groupe de touristes contaminés et qui touche de nombreuses provinces de la moitié nord. «Pékin est la capitale et a d'importantes connexions régionales et internationales. Le virus ne doit pas pénétrer à Pékin et ne doit pas se répandre dans Pékin», a déclaré mardi Xu Hejian, un porte-parole de la mairie . Alors que la Chine a évoqué à plusieurs reprises une arrivée initiale du coronavirus dans le pays via des aliments surgelés, quelque 30.000 employés de ce secteur à Pékin devront subir des tests de dépistage tous les trois jours. Les JO d'hiver se dérouleront dans une «bulle», dans laquelle seuls les spectateurs chinois seront admis. Les quelque 3 000 athlètes attendus devront être soit vaccinés soit subir une quarantaine de trois semaines à leur arrivée, puis des tests quotidiens.