Environ 250 Algériens vivant clandestinement en France, ayant souhaité rentrer dans leur pays par une procédure de retour volontaire, ont été «empêchés de rentrer chez eux par l'Algérie», invoquant des motifs sanitaires, avaient indiqué en juillet les autorités françaises de l'immigration. Le séjour irrégulier en France de certains migrants algériens est un drame inouï. Ils se maintiennent sur le territoire français au prix d'énormes sacrifices. Malmenés par une existence dure, par une atmosphère politique infeste, et lésés par le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), ils vivent sur un fil, à la fois dans l'espoir d'être régularisé et en même temps dans la peur d'être arrêté et placé en centre de rétention. Près de 7 000 ressortissants algériens avaient été concernés par des obligations de quitter le territoire français depuis janvier 2021, selon le gouvernement français. Une affaire qui fait le bonheur du journaliste, écrivain et polémiste Eric Zemmour qui a musclé son discours sur l'immigration et l'histoire de l'Algérie. Deux pays dans le monde prononcent le nom de la France dans leur hymne national. La Pologne, pour rendre hommage au soutien de Napoléon ; et l'Algérie pour nous prévenir sans ambages: «France, voici venu le temps de rendre des comptes», avait écrit dans une de ses chroniques emblématiques. Paris a annoncé début septembre la réduction du nombre de visas accordés aux ressortissants de l'Algérie en raison du «refus» de ce pays de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.