Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement algérien, Ammar Belhimer, au centre de plusieurs échauffourées verbales depuis de le début de l'année, a été limogé sans ménagement. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a légèrement remanié jeudi son gouvernement en remplaçant les ministres de la communication, de l'Agriculture, et du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, selon un communiqué de la présidence. Les motifs du départ de ces trois ministres n'ont pas été précisés. Ammar Belhimer, ministre de la Communication, en poste depuis janvier 2020, laisse sa place à Mohamed Bouslimani, ancien haut fonctionnaire de ce ministère. Le passage de M. Belhimer à la tête du ministère de la Communication a été marqué par une répression accrue à l'encontre des médias indépendants, la condamnation de plusieurs journalistes, et le blocage de plusieurs sites d'information. Âgé de 63 ans, M. Bouslimani a fait l'essentiel de sa carrière au ministère de la Communication où il a notamment exercé les fonctions de secrétaire général entre 2011 et 2013. Ce remaniement a vu également le départ du ministre de l'Agriculture Abdelhamid Hemdani, remplacé par Mohamed Abdelhafid Henni, selon le communiqué. Au Travail, l'Emploi et la Sécurité sociale, l'actuel wali (préfet) d'Alger Youcef Cherfa succède à Abderrahmane Lahfaya, en poste depuis à peine quatre mois. En juillet, le président Tebboune avait nommé, à l'issue des élections législatives de juin, un gouvernement marqué par la reconduction de la moitié des ministres sortants. M. Belhimer avait alors conservé le fauteuil de ministre de la Communication mais il avait perdu le titre de porte-parole du gouvernement, supprimé de son organigramme.