Le Conseil de sécurité, réuni mardi au siège de l'ONU à New York, s'est félicité des efforts consentis par le Maroc en vue d'un retour progressif de la composante civile de la Mission de l'ONU au Sahara « Minurso » après l'expulsion de sa composante civile en mars dernier par le Maroc suite en guise de protestation contre les propos du Secrétaire général Ban Ki-moon qualifiant d' »occupation » la présence du Maroc au Sahara. Le Conseil qui a été briefé par le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, et la représentante spéciale et chef de la Minurso, Kim Bolduc, sur les derniers développements de la situation au Sahara, s'est dit satisfait de ces efforts comme en témoigne l'ambassadeur japonais auprès de l'ONU Koro Bessho dont le pays assure la présidence tournante de ce conseil. Le conseil de sécurité « salue le progrès réalisé jusqu'à présent et les efforts de toutes les parties en vue d'un retour à sa pleine capacité de la Minurso », a-t-il dit à la presse , précisant à cet égard que pour les membres du conseil, le chiffre exact du personnel civil sur le terrain n'est pas le plus « important » une fois toutes les taches qui incombent à la Minurso sont menées à bien. Pour sa part, le représentant du Maroc, Omar Hilale a affirmé que « Les membres du Conseil de Sécurité se sont félicités du package conclu entre le Maroc et le Secrétariat au sujet de la Minurso, dans le cadre de son mandat, réaffirmé dans ses résolutions successives et ont exprimé leur pleine satisfaction pour la fin de la crise, datant de mars dernier ». « Ils ont aussi salué l'engagement réaffirmé du Maroc pour la mise en oeuvre de cet accord et ont remercié le Royaume pour avoir contribué à la continuité du fonctionnement normal de la MINURSO, malgré la crise », a indiqué l'Ambassadeur. Pour le Représentant permanent de la France, François Delattre, "les discussions entre le Maroc et les Nations Unies ont porté leurs fruits, puisqu'un accord entre les deux parties a été conclu" et ce, dans le cadre d'"une dynamique clairement positive". Cet accord, a-t-il précisé, "a permis d'ores et déjà à un premier groupe de 25 membres civils de la Minurso de revenir au quartier général à Laâyoune". La France, a-t-il affirmé, est "très attachée à ce que la Minurso puisse parvenir à la pleine fonctionnalité", estimant que "les progrès accomplis jusqu'à présent sont des pas significatifs dans cette direction qu'il est important d'encourager". "D'ores et déjà le chemin menant à la pleine fonctionnalité est bien engagé aujourd'hui", a ajouté M. Delattre. Tout en réitérant que Paris considère que le plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007 « constitue une base sérieuse et crédible pour une solution négociée », François Delattre a noté "qu'il existe une dynamique vertueuse positive en cours, puisque le Maroc a annoncé son intention de réintégrer l'Union africaine, ce qui constituerait une contribution importante à l'intégration croissante du continuent africain. Une Afrique unie est, en effet, un facteur de paix, de stabilité et de développement pour le continent comme pour le reste du monde". Quant au chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, il s'est contenté de dire aux journalistes que la Minurso « est en train de retourner à sa pleine capacité ». Même son de cloche chez l'ambassadeur britannique, Matthew Rycroft, qui considère, lui aussi, que la Minurso est en train de retourner à sa « pleine capacité soulignant que la question est « en train d'être résolue », même s'il s'est abstenu de donner un chiffre précis du personnel civil de la Minurso qui doit retourner à Laâyoune.