La récente résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara marocain révèle l'échec de la diplomatie algérienne et son incapacité totale à atteindre ses objectifs, car elle n'inclut aucun appel au Maroc de revenir à la situation d'avant la sécurisation du passage d'El Guergarat, rapporte le journal « Al Qods Al-Arabi ». La résolution a même soutenu la légitimité de la présence militaire du Royaume dans la zone d'El Guergarat et salué son rôle dans la sécurisation du commerce international transitant vers l'Afrique subsaharienne, souligne le quotidien dans un article intitulé « Résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara: L'Algérie récolte les fruits de l'échec de sa diplomatie ». Il fait constater également qu'alors que l'Algérie a échoué à inclure dans la résolution une quelconque référence à l'autodétermination, le document a, en revanche, mis l'accent sur les solutions réalistes et viables, en référence au Plan marocain d'autonomie. Quant au troisième objectif que l'Algérie n'a pas pu atteindre, l'auteur de l'article explique que la résolution du Conseil de sécurité n'a pas reconnu à Alger le droit de refuser de participer aux tables rondes initiées par l'ONU pour préparer les étapes d'une solution politique consensuelle en vue de mettre fin à ce conflit dans la région. La résolution du Conseil de sécurité a, au contraire, réaffirmé la nécessité de la participation de l'Algérie à ces tables rondes, en tant que véritable partie au conflit et non pas un acteur neutre comme elle le prétend, note-t-il. « Ce qui confirme l'échec de la diplomatie algérienne à atteindre ces objectifs, c'est qu'elle a publié, peut-être pour la première fois, un communiqué par le biais de son ministère des Affaires étrangères, condamnant l'approche déséquilibrée du texte de la résolution qu'elle considère comme fruit des pressions exercées par certains membres influents du Conseil », soutient l'auteur. Il a ajouté, par ailleurs, qu' »en politique, il s'agit d'exprimer des positions, mais en diplomatie la dynamique s'apprécie selon les résolutions de la légitimité internationale », notant que la récente résolution du Conseil de sécurité confirme ainsi que la diplomatie algérienne a lamentablement échoué à réaliser un quelconque progrès, le pays ayant été obligé, peut-être pour la première fois, à condamner une résolution du Conseil de sécurité concernant ce conflit auquel pourtant il prétend ne pas être partie. L'auteur a fait constater, à cet égard, qu' « aucune résolution du Conseil de sécurité n'avait auparavant soutenu la position marocaine de cette manière, et ce tout au long des années de conflit diplomatique et politique avec le Maroc ». Le journal Al Qods Al-Arabi a conclu que l'Algérie, par sa position politique, s'est érigée ainsi en adversaire de la légitimité internationale, une situation qui ne l'aidera aucunement à réaliser un quelconque progrès, mais consacrera ses échecs diplomatiques et donnera une plus grande crédibilité à Rabat. « Malgré la reconnaissance américaine de sa pleine souveraineté sur le Sahara, la réussite de sa diplomatie à obtenir un soutien international à son Initiative d'autonomie et sa capacité à résoudre la situation militairement, le Royaume du Maroc a choisi de respecter la légitimité internationale et de continuer à compter sur la dynamique de sa diplomatie pour réaliser davantage de progrès », relève la publication.