Le temps des annonces péremptoires qui retardaient les décisions des parties prenantes dans un dossier est révolu. Le climat des années 80-90 s'est éclairci depuis la chute du mur de Berlin. Et le 21ème siècle est entièrement tourné vers les grands défis de préservation de la planète, élément humain compris, et les enjeux de sécurité et de contre-terrorisme. Le duo Chengriha-Tebboune pèche par manque de mise à jour. Le communiqué des Affaires étrangères algérien adressé au Secrétaire général de l'Onu et à son envoyé personnel au Sahara également, implique l'Union Africaine, dans une ultime dérobade des responsabilités de l'Algérie, dont il n'est nullement fait mention dans la résolution. La résolution 2602 qui a bénéficié de 13 votes contre 2 abstentions (dont l'une est le fait d'un membre non permanent) est claire : comme en 2018 et 2019, l'Algérie doit participer au même titre que la Mauritanie et le polisario aux tables rondes avec le Maroc. Il n'est nullement fait mention de rencontres au niveau continental. Le dossier révèle le texte de la résolution 2022 est sous-régional et doit le rester. En effet, seuls 4 participants et un seul mécanisme de gestion de ce dossier (le format de table ronde) y sont mentionnés. Le Conseil de sécurité dans cette résolution exprime également sa préoccupation quant à la rupture du cessez-le-feu à Guergarat (au vu des 240 communiqués de guerre par la milice du polisario, comme l'a fait remarquer Nasser Bourita dans sa conférence de presse du 30 octobre 2021). L'organe onusien a également fait part de son inquiétude en matière de droits de l'Homme dans les camps de réfugiés, du détournement des aides humanitaires du HCR ainsi que du manque de participation des jeunes et des femmes aux négociations sous les auspices de l'ONU. Le Conseil de sécurité demande aux 4 parties de respecter toutes résolutions depuis 2007, affirmant sa grande appréciation des efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le sens du règlement de ce différend. Si le Conseil de sécurité se réfère aux résolutions à partir de cette date en commençant par la n°1754, c'est qu'elle consacre la viabilité de la solution marocaine de plan d'autonomie sous souveraineté du Maroc. Il apparaît clairement qu'il s'agit là de la raison pour laquelle l'Algérie (entrainant avec lui sa milice, le polisario) a violé cette dernière résolution par le biais du communiqué de sa diplomatie en date du 31 octobre dernier en se retirant du processus des tables rondes. L'inclusion dans la résolution 2602 du respect des droits de l'Homme et du recensement dans les camps de Tindouf n'y est pas étrangère non plus. Par conséquent, la solution à cette violation demeure entre les mains de l'Onu, le Maroc ayant accueilli très favorablement le vote du Conseil de sécurité et le texte de la résolution 2602. Car l'Algérie se confronte désormais à l'organisation mondiale et lui déclare ouvertement son hostilité et son refus de se plier au droit international. C'est aussi au conseil de sécurité, de faire prévaloir la souveraineté du Maroc sur le Sahara via le plan d'autonomie, au vu des années (depuis 2007) que l'Onu a passé à demander aux autres parties prenantes dans ce différend de se conformer au seul processus sérieux et viable tel que l'a illustrée la majorité des votes le 29 octobre dernier à New York. Car il n'est plus permis de continuer à mettre en danger alimentaire sécuritaire humanitaire les enfants et les femmes séquestrés dans les camps de Tindouf. Il n'est plus permis de laisser des viols sur des jeunes se perpétrer, il n'est plus permis d'écarter des négociations une population invisible car non recensée ; il n'est plus permis d'offrir des armes aux enfants de 7 ans au lieu de stylos, il n'est plus permis d'en faire des martyrs daéchiens, comme l'a prouvé Omar Hilale dans sa conférence de presse du 29 octobre à New York ; il n'est plus permis d'en faire de la chair à canon. Car ces enfants- là, qui ne sont pas moins Sahraouis ni moins Marocains que les habitants de Laayoune, de Dakha ou de Smara. C'est à l'Onu qu'il incombe de sauver les séquestrés de Tindouf. Car son organe compétent pour constater l'existence d'une menace contre la paix ou d'un acte d'agression le lui a signifié clairement lors de son vote majoritaire de la résolution 2602.