L'Union africaine (UA) a annoncé mercredi 27 octobre la suspension du Soudan de toutes ses activités «jusqu'à la restauration effective de l'Autorité de transition dirigée par des civils», dissoute la veille après un coup d'Etat mené par des militaires. Dans un communiqué, l'organisation panafricaine «condamne fermement la prise du pouvoir par l'armée soudanaise (…) et la dissolution du Gouvernement de Transition, et rejette totalement le changement anticonstitutionnel de gouvernement», qualifié d'«inacceptable» et d'«affront aux valeurs partagées et aux normes démocratiques de l'UA». L'Union envoie une mission au Soudan L'UA «se félicite de la libération du Premier ministre» Abdallah Hamdock, arrêté lundi matin par des militaires et libéré mardi soir, et «appelle à la libération totale et inconditionnelle de tous les détenus, y compris les ministres et autres responsables civils». Elle annonce également l'envoi d'une «mission au Soudan pour dialoguer avec toutes les parties en vue de trouver une solution amiable à l'impasse politique actuelle». Ces décisions ont été actées lors d'une réunion mardi du Conseil de Paix et de Sécurité, organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l'UA. Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée soudanaise, avait annoncé lundi à la télévision soudanaise la dissolution des autorités de transition, après l'arrestation de membres civils du gouvernement. Cette prise du pouvoir a été largement condamnée par la communauté internationale. L'Union africaine avait suspendu le Soudan de ses instances en juin 2019, après la chute d'Omar el-Béchir, avant de le réintégrer trois mois plus tard après qu'Abdallah Hamdock eut annoncé la formation d'un nouveau gouvernement.