Le Maroc a réitéré, jeudi à Addis-Abeba, son soutien total à la République du Soudan dans la phase de transition qu'il traverse et qui a débuté sur des bases solides empreintes de solidarité et d'esprit de consensus entre les différentes composantes politique, militaire et de la société soudanaise. Une nouvelle étape en direction de la transition démocratique a été franchie le 17 août dernier par le Soudan. En effet, le Conseil militaire à la tête du pays depuis la chute d'Omar el-Bechir et les meneurs de la contestation ont signé la « déclaration constitutionnelle ». Présidé pendant 21 mois par l'actuel chef du Conseil militaire de transition, le général Abdel Fattah al-Burhane, le Conseil souverain doit superviser la période de transition. Dans ce contexte, l'Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l'Union africaine et la CEA-ONU, Mohammed Arrouchi, a annoncé, lors d'une réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA sur la situation au Soudan, qu'il est aujourd'hui nécessaire d'apporter l'appui nécessaire au Soudan dans cette phase de transition. D'après le diplomate marocain, le renforcement de la coopération régionale et l'intégration continentale constituent des facteurs décisifs pour relancer l'économie soudanaise, soulignant l'importance de l'ouverture de l'économie du pays en vue d'attirer des investissements étrangers. Rappelons que parmi les membres du Conseil souverain soudanais, les représentants de la contestation ont nommé six civils, dont quatre hommes et deux femmes. Les militaires ont nommé cinq d'entre eux. Parmi les militaires, on retrouve les principales figures au pouvoir depuis la destitution d'Omar el-Béchir, comme le général Abdel Fattah al-Burhan ou Chamseddine Kabbachi, qui était porte-parole du Conseil militaire de transition. Celui-ci siégera aux côtés de Mohammed Hamdan Daglo, alias Hemeti, le chef des Forces de soutien rapide (FSR), qui a été accusé d'être impliqué dans la répression des mouvements de contestation.