Mercredi 17 au Soudan, un accord a enfin été trouvé entre les généraux -à la tête du pouvoir depuis la destitution d'Omar el-Béchir en avril- et les meneurs du mouvement de contestation, en manifestation depuis presque sept mois. L'accord porte sur le partage du pouvoir pendant la période transition. C'est finalement ce mercredi 17 juillet, après les 5 nouveaux jours de négociations que les deux parties se sont mis d'accord pour signer une déclaration politique. Cette déclaration politique est le premier accord formellement signé entre civils et militaires depuis la chute d'Omar el-Béchir. Après son annonce le 5 juillet, ce document d'une vingtaine d'articles a nécessité des semaines de négociations pour aboutir à son adoption définitive. Selon les négociateurs, cet accord constitue «un premier pas vers un gouvernement civil, réclamé par les Soudanais». Il prévoit notamment la création d'un «conseil souverain», instance de transition chargée de gérer la transition pendant un peu plus de trois ans. Le conseil, composé de cinq militaires et six civils, reposera «sur le principe du partage des pouvoirs». Pendant les 21 premiers mois de la transition, les militaires seront à la tête de cette instance et pour les 18 mois qui suivront, le pouvoir sera aux civils. A l'issue de la rencontre, le numéro deux du Conseil militaire au pouvoir, Mohamed Hamdan Daglo dit «Hemeidti», a salué un moment «historique». Selon Ibrahim al-Amin, un des meneurs de la contestation, d'autres négociations seront reprises, vendredi, pour le document constitutionnel.