Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce vendredi un accord de deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) d'un montant de 2,504 milliards de DTS (environ 3,47 milliards de dollars ou 280 % de la quote-part du Maroc). L'accès à la LPL dans le cadre de cet accord pendant la première année sera équivalent à 1,252 milliard de DTS (environ 1,73 milliard de dollars ou 140 % de la quote-part), indique un communiqué du FMI selon lequel, ces dernières années, les autorités marocaines ont réussi à atténuer les facteurs de vulnérabilité budgétaires et extérieurs et elles ont mis en œuvre des réformes cruciales avec l'appui de deux accords successifs de 24 mois au titre de la LPL. Le nouvel accord au titre de la LPL fournira au Maroc une assurance utile contre les chocs exogènes à l'heure où les autorités mènent leur programme de réformes destiné à renforcer davantage la résilience de l'économie et à promouvoir une croissance économique plus forte et plus inclusive. Le premier accord avec le Maroc au titre de la LPL, portant sur un montant de 4.117,4 millions de DTS (environ 6,21 milliards de dollars au moment de l'approbation) a été approuvé le 3 août 2012. Le deuxième accord de 24 mois au titre de la LPL, d'un montant de 3,2351 milliards de DTS (environ 5 milliards de dollars au moment de l'approbation) a été approuvé le 28 juillet 2014. À l'issue des délibérations du Conseil d'administration sur le Maroc, Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint du FMI et Président du Conseil par intérim, a fait la déclaration suivante :«Malgré une conjoncture mondiale et régionale difficile, le Maroc a considérablement avancé dans la réduction des vulnérabilités budgétaires et extérieures et dans la gestion des défis à moyen terme, en s'appuyant sur les deux accords successifs au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). Les déséquilibres extérieurs ont sensiblement diminué et l'assainissement budgétaire a progressé, tandis que les moyens d'action et le dispositif institutionnel ont été renforcés, y compris grâce à l'application de la nouvelle loi organique des finances, à l'adoption de la réforme des retraites de la fonction publique et aux constantes améliorations apportées à la supervision du secteur financier ». «L'économie se heurte toutefois à des risques baissiers considérables. De manière plus précise, une montée des risques géopolitiques et sécuritaires, un ralentissement persistant de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux ou une plus grande volatilité de la situation financière mondiale pourraient porter durement atteinte à l'économie par le biais d'une montée des prix du pétrole, de perturbations des recettes d'exportation et du tourisme et des flux d'envois de fonds et de capitaux ou d'un renchérissement des coûts d'emprunt. Au vu de cela, un nouvel accord au titre de la LPL pourrait apporter une assurance précieuse contre les risques exogènes et accompagner les politiques économiques des autorités », poursuit ce responsable.