La police marocaine a arrêté un mineur de 17 ans apparaissant dans des photos massivement partagées sur les réseaux sociaux en train de harceler une jeune femme à Tanger. Une enquête a été ouverte après que des images montrant l'agression sexuelle d'une jeune femme en pleine rue à Tanger (nord du Maroc) a fait le tour des réseaux sociaux. L'agresseur présumé «a été identifié» et arrêté, selon la DGSN. Ses complices, auteurs présumés de la vidéo, des mineurs, ont quant à eux été interpellés, selon la source policière. Ils ont été placés en garde à vue. Les images virales montrent un individu qui marche derrière une jeune femme et lui soulève la robe, lui touchant les fesses, en plein jour dans un quartier de la ville de Tanger, avant de s'enfuir en courant sur fond sonore de ricanements de l'auteur de la vidéo. Cette agression sexuelle «n'a pas fait l'objet de notice ou de plainte de la part de la victime», a ajouté la source policière. «La lutte contre l'impunité des agresseurs doit être érigée en priorité, seule manière d'encourager les victimes à rompre le silence», a réagi mardi sur Twitter la présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach. Ces dernières années, des cas d'agressions sexuelles filmées ont défrayé la chronique au Maroc tandis que des associations de droits humains et les médias tirent régulièrement la sonnette d'alarme sur les violences subies par les femmes, en particulier le harcèlement de rue. En 2018, après plusieurs années de vifs débats, une loi contre les violences faites aux femmes est entrée en vigueur. Pour la première fois, elle rend passible de peines de prison des actes «considérés comme des formes de harcèlement, d'agression, d'exploitation sexuelle ou de mauvais traitement». Le texte a toutefois été jugé «insuffisant» par les mouvements de défense des droits des femmes, qui appellent à plus de fermeté face à ce fléau.