Ces deux éléments faisaient partie des conditions invoquées par l'UE pour que puissent s'établir des relations entre le bloc européen et le nouveau pouvoir afghan. L'Union européenne a critiqué mercredi 8 septembre le gouvernement intérimaire formé par les talibans en Afghanistan, le jugeant ni «inclusif» ni «représentatif» de la diversité ethnique et religieuse du pays. «Après une première analyse des noms annoncés, cela ne ressemble pas à la formation inclusive et représentative de la riche diversité ethnique et religieuse de l'Afghanistan que nous espérions voir et que les talibans promettaient ces dernières semaines», a réagi un porte-parole de l'UE dans un communiqué. La semaine dernière à l'occasion d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du bloc, les Vingt-Sept avaient insisté sur la nécessité d'avoir à Kaboul un gouvernement de transition «inclusif et représentatif». C'était «l'une des cinq conditions posées» pour que puissent s'établir des relations entre le bloc européen et le nouveau pouvoir afghan, a rappelé ce porte-parole. Des talibans de l'ethnie pachtoune De retour au pouvoir depuis la mi-août, deux décennies après avoir imposé un régime fondamentaliste et brutal à l'Afghanistan entre 1996 et 2001, les talibans ont annoncé mardi la composition d'un gouvernement qui n'a rien d'«inclusif», contrairement à leurs engagements. Tous les membres de ce gouvernement qui sera dirigé par Mohammad Hassan Akhund, un ancien proche collaborateur du fondateur du mouvement, le mollah Omar, décédé en 2013, sont des talibans. Et presque tous appartiennent à l'ethnie pachtoune. Plusieurs des nouveaux ministres, dont certains étaient déjà très influents sous le précédent régime taliban, figurent sur des listes de sanctions de l'ONU. Quatre sont passés par la prison américaine de Guantanamo. Le Premier ministre, Mohammad Hassan Akhund, est connu pour avoir approuvé la destruction en 2001 des bouddhas géants de Bamiyan (centre), selon Bill Roggio, rédacteur en chef du Long War Journal (LWJ).