«Un travail est mené» pour faciliter les expulsions, a déclaré la ministre française déléguée à la citoyenneté. Un peu plus de 600 étrangers en situation irrégulière et soupçonnés de radicalisation ont été expulsés depuis 2018, a indiqué dimanche Marlène Schiappa, ministre française déléguée à la citoyenneté. Interrogé, le ministère de l'Intérieur a précisé que, depuis 2018, 636 personnes en situation irrégulière, qui figuraient au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), n'étaient plus sur le territoire national, la grande majorité ayant été expulsées. Marlène Schiappa était interrogée sur les propos de Valérie Pécresse dans le JDD réclamant de «réactiver (la) politique d'expulsion en urgence absolue pour menace de troubles à l'ordre public» menée dans les années 1980. Durant cette période, «nous expulsions entre 1 000 et 1 500 personnes par an», dit-elle dans cet entretien. «Un travail est mené sur ce sujet», a souligné Marlène Schiappa, rappelant la «tournée dans les pays tiers» des ministres des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et de l'Intérieur Gérald Darmanin pour obtenir des laisser-passer consulaires permettant les expulsions. En novembre 2020, Gérald Darmanin avait déclaré qu'au total, «plus de 450» étrangers en situation irrégulière, inscrits au FSPRT avaient été expulsés de France depuis le début du quinquennat.