Au nom de l'Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle en exil) et du Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (MAK), une plainte a été déposée contre le président Abdelmajid Tebboune et le Général Said Chengriha pour l'organisation et la mise en oeuvre d'un génocide kabyle qui est en train d'être exécuté par des moyens inédits. « Ils consistent en l'instrumentalisation de la pandémie du Covid et des incendies meurtriers à des fins d'extermination ethnique » révèle la partie plaignante. OPERATION ZERO KABYLE Plusieurs épisodes ont été mis sur table, évoquant un récapitulatif de plusieurs évènements qui justifient le dépôt de cette plainte. Ainsi, les faits démontrent que, du 18 au 20 août 2019, s'était tenu un congrès à Mostaganem (côte Ouest de l'Algérie) pour décider d'engager une entreprise génocidaire contre le peuple kabyle, appelée « OPERATION ZERO KABYLE ». La sécurité de cette rencontre était assurée par la gendarmerie nationale, relevant du Ministère de la Défense dont le chef suprême était le Général Ahmed GaId Salah, décédé officiellement d'une crise cardiaque le 23 décembre 2019, dix jours après avoir installé M. Tebboune à la présidence de la République. Ensuite, le 28 novembre 2019, un étudiant kabyle, Walid Nekkiche fut arrêté à Alger et accusé de préparer un attentat contre les marches du vendredi. A son procès le détenu a avoué avoir été torturé et violé lors de ses interrogatoires par les services algériens pour lui faire avouer appartenir au Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie, un mouvement purement pacifique qui réclame démocratiquement l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple kabyle. Malgré l'absence de preuves contre lui, il est quand-même condamné à 14 mois de prison qu'il venait de purger, début février 2021. Le 31 mars 2021, le Ministère de la Défense annonce avoir arrêté huit personnes préparant des attentats contre les marches populaires des vendredis par lesquelles les Algériens manifestaient contre le régime en place depuis le 16/02/2019 ayant entraîné la chute de Bouteflika. La même source indique, que le 25 avril dernier, le Ministère de la Défense annonce avoir arrêté huit personnes appartenant au MAK préparant des attentats contre des marches. Démenti officiel de la part du MAK qui a mis au défi les autorités algériennes d'apporter la moindre preuve de ce qu'elles avancent. Aussitôt, elles exhibent, sur l'ensemble des chaines de télévision du pays, un repris de justice connu pour être un simple délinquant qui séjourne davantage en prison qu'en liberté. Un individu qui n'a jamais fréquenté un milieu politique et auquel on fait dire qu'il vendait des armes aux militants du MAK. « Toute l'Algérie en a ri tant aucun de ses dires n'était crédible. Le 02 mai, le directeur général de l'établissement publique de Télévision (EPTV) chargé de produire et diffusé cette parodie de témoignage a été limogé» : peut-on lire. Toutefois, ayant anticipé les intentions des stratèges de coups tordus des autorités, le MAK déclare que « si des attentats terroristes venaient à être commis, dans les jours ou les mois à venir, jamais ils ne seraient l'oeuvre de ses membres mais des services algériens !». Le 18 mai 2021, le Haut Conseil à la Sécurité algérien, alors qu'il n'est qu'une instance consultative, décide de classer le MAK en tant qu'organisation terroriste. A cet effet, le MAK avait saisi le Secrétaire Général de l'ONU, l'Union Européenne et l'Union Africaine pour leur demander de diligenter une enquête internationale pour savoir qui de nous ou du pouvoir algérien est terroriste. Plus récemment, le 10 juin 2021, une Ordonnance présidentielle modifie l'article 87 bis du Code Pénal pour criminaliser le droit à l'autodétermination désormais assimilé à du « terrorisme », et ce au mépris aussi bien des pactes internationaux, de la Charte des Nations Unies et de l'article 32 de la constitution algérienne. « L'approvisionnement en oxygène de ces hôpitaux est bloqué » « Les marches de protestation ont été interdites partout sauf en Kabylie où bientôt, les effets dévastateurs du a Covid-19, vont commencer à tuer par dizaines par jour. Les hôpitaux kabyles sont saturés et sous équipés en matériel d'oxygénation, en lits médicalisés et en produits médicaments en tous genres. L'approvisionnement en oxygène de ces hôpitaux est bloqué au motif qu'ils n'avaient pas de conventions avec les fournisseurs » : déplore le MAK. Devant la démission de l'Etat à assumer ses obligations sanitaires en Kabylie, les citoyens kabyles décident de se prendre en charge et organisent de nombreuses collectes pour venir en aide aux malades et doter tous ses hôpitaux des équipements adéquats. S'en suit un coup d'arrêt brutal à cet élan citoyen : l'ambassadeur d'Algérie en France bloque ces équipements en annonçant qu'ils doivent tous être remis au ministère algérien de la santé qui va les répartir sur l'ensemble des établissements hospitaliers de l'Algérie. Le matériel médical est ainsi bloqué aux douanes et les patients de la Covid meurent par centaines ces dernières semaines en Kabylie. Autre éventualité selon la même source, le 09 août 2021, des hélicoptères survolent la région de Tizi-Ouzou et aussitôt sur leurs passages d'immenses incendies ravagent les alentours des villages qui prennent feu très vite et les Kabyles piégés essaient de sauver leurs vies en abandonnant tous leurs biens aux flammes. Des dizaines de morts et l'Algérie refuse toujours d'appeler à l'aide internationale alors qu'elle n'a pas les moyens de venir à bout de ces gigantesques incendies. Les villageois évacués de chez eux, risquent, en allant dans des centres d'accueil aménagés par de généreux bénévoles, de contracter à leur tour le Covid-19. « Ces nouvelles méthodes génocidaires sont en train d'exterminer le peuple kabyle. Je viens auprès de Votre Autorité pour déposer plainte contre les deux représentants officiels du pouvoir algérien que sont Abdelmadjid TEBBOUNE, président de la République algérienne et le Général Saïd CHENGRIHA, Vice-Ministre de la Défense et Chef d'Etat Major de l'armée algérienne » : conclut le MAK.