L'annonce concernant les nouvelles mesures afin d'endiguer le covid-19 a contrarié les propriétaires des bains publics. Ces derniers dénoncent la négligence du gouvernement et réclament une intervention pour sauver le secteur «paralysé». A cet effet, la Fédération nationale des associations de propriétaires et gérants de hammams traditionnels et douches au Maroc, a appelé le gouvernement à revoir sa décision dans les plus brefs délais avec des mesures d'accompagnement prises sur le plan fiscal, ainsi qu'une compensation pour les pertes résultant de la fermeture forcée et brutale des bains publics. Dans un communiqué dont le site barlamane.com détient une copie, la fédération a expliqué que la fermeture qui a duré plusieurs mois a laissé derrière elle des séquelles considérables, dont les plus importantes se traduisent par le cumul des pertes, les dettes, quand il ne s'agit pas carrément de faillite. Positionnés sur la ligne de front, et ce, depuis l'arrivée de la pandémie, les propriétaires de bains publics ne bénéficiaient d'aucun type de soutien ou d'accompagnement pour surmonter la crise, bien que plusieurs autres secteurs, dont les conditions financières étaient bien meilleures, ont pu, eux, en profiter. Une situation peu commode pour l'usager marocain La fédération évoque également la situation peu arrangeante que subissent des milliers de marocains. Il vrai que le ''hammam'' est un rituel pour la majorité de la population. Elle se demande pourquoi le gouvernement a eu recours à la fermeture des salles de bains, symboles de la culture marocaine, alors que le taux de présence ne dépassait pas au mieux 10%. Sachant que d'autres secteurs qui, eux, connaissaient une forte surpopulation, continuaient leurs activités. D'autre part, la fédération annonce qu'elle a entamé des réunions afin d'étudier les moyens de répondre d'une manière appropriée à la gravité de ce qui a été indiqué dans la décision du gouvernement, et dont les détails seront prochainement annoncés. Aussi, elle incite les professionnels du milieu à se préparer à défendre leurs droits.