Près de 27,7 % de la population marocaine a reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19, selon les données sanitaires publiées vendredi soir. Le Maroc, 34 millions d'habitants, a vacciné plus de 13 millions de personnes, dont 10,1 millions avec les deux injections requises, depuis le début de la campagne de vaccination fin janvier avec le vaccin chinois Sinopharm, le britannique AstraZeneca et plus récemment le vaccin du groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson. Les épidémiologistes estiment qu'il faudrait vacciner au moins 26 millions de Marocain pour arriver à l'immunité collective. Pour éviter tout risque de pénurie, le Maroc avait commencé très tôt à négocier des contrats avec plusieurs laboratoires, notamment en Chine. Dès août 2020, Rabat avait signé un partenariat avec Pékin pour participer à la phase 3 de tests du vaccin de Sinopharm et être ainsi un des premiers pays servis. Ils sont près de 27,7 % (10,1 millions) à avoir un schéma vaccinal complet, selon les chiffres du ministère de la santé. Pour ne pas ralentir sa progression, la vaccination se poursuit en fonction de l'âge selon la recommandation du comité scientifique supervisant la campagne. Actuellement, les trentenaires et les adultes de 25 à 29 ans sont ciblés. De nombreuses régions marocaines ont aussi vu le nombre d'infections et d'hospitalisations augmenter ces dernières semaines, ce qui a conduit certaines d'entre eux à imposer de nouveaux contrôles. Les chiffres clés de la situation sanitaire (hospitalisations et nombre de patients en réanimation) restent relativement sous contrôle, malgré la montée en flèche des cas de contamination depuis environ quinze jours (9 697 nouveaux cas jeudi). La tendance sur sept jours reste sur une hausse considérable et régulière, avec 134 admissions en soins critiques en 24 heures, portant le total à 855 cas. La Covid-19 a emporté 32 patients en 24 heures, pour un total de 9 697 décès depuis le début de la pandémie. Le Maroc compte sur la vaccination de masse pour sortir de l'état d'urgence mis en place depuis mars 2020 pour contenir une nouvelle vague très virulente, attribuée au variant plus contagieux, Delta.